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Racisme : un livre de chevet pour Hortefeux

Amine Benalia-Brouch, le jeune « Auvergnat » dont Hortefeux s’était moqué l’an dernier, valant au ministre de l’Intérieur une première condamnation pour injure raciale, sortira bientôt un livre intitulé « Confession d’un sarkozyste repenti », annonce le site Bakchich.


L’ouvrage doit paraître le 25 novembre prochain, à quelques semaines du nouveau procès d’Hortefeux, qui a fait appel de sa condamnation à 750 € d’amende prononcée en juin.

On se souvient que Brice Hortefeux avait été en septembre 2009 l’animateur d’une séance de défoulement raciste, au détriment d’Amine Benalia-Brouch, à l’occasion de l’Université d’été de l’UMP à Seignosse (département des Landes).

Tandis que des adhérents UMP, plus ou moins avinés, se payaient la tête de « notre petit Arabe », le ministre déclarait : « Il en faut toujours un. Quand il y en a, ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». Tout cela avait été filmé, puis largement diffusé.

Des associations anti-racistes, notamment le MRAP, avaient alors porté plainte contre Hortefeux, et obtenu sa condamnation en première instance, malgré un procureur, aux ordres du gouvernement, enclin à la plus grande mansuétude.

Amine Benalia-Brouch, adhérent UMP, avait pour sa part pris le parti du ministre, cautionnant la défense invraisemblable mise en avant par Hortefeux, selon lequel les propos injurieux visaient « les Auvergnats », et non pas « les Arabes ». C’est depuis cette époque que de nombreux flics, inventant leur propre jurisprudence Hortefeux, signalent sur leurs téléphones et walkie-talkies l’interpellation de « suspects de type auvergnat ».

Mais le temps a passé, et Amine Benalia-Brouch a apparemment épuisé les charmes de sa propre instrumentalisation.

Alors, il balance. Selon Bakchich, il n’y va pas par quatre chemins. Dans son livre, indique le site, « il raconte par le menu comment le staff de l’UMP a fait pression sur lui pour qu’il explique que la petite phrase du ministre avait été sortie de son contexte, et qu’elle désignait non les Arabes mais les Auvergnats. Le jeune militant confie avoir été convoqué à plusieurs reprises place Beauvau par le ministre. Des rencontres pas piquée des vers ».

« Une fois le feu éteint, Amine, accusé de trahison par une bonne partie de sa communauté, aurait été lâché comme une vieille chaussette par le ministre et ses sbires, qui lui avait pourtant promis boulot et autres compensations ».

CAPJPO-EuroPalestine