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BDS : Alstom perd un maxi-contrat en Arabie Saoudite

Un consortium français emmené par la SNCF et Alstom vient de perdre un appel d’offre de 10 milliards de dollars (7 milliards d’euros environ) pour la construction d’une liaison TGV reliant les deux grands sanctuaires islamiques de La Mecque et Médine en Arabie Saoudite.


Pour Alstom et ses partenaires, l’argent n’a pas d’odeur, et la perspective de se faire du blé dans ce royaume obscurantiste, où l’on coupe la main des voleurs et où les femmes n’ont même pas le droit de conduire une automobile, ne les avait pas arrêté un seul instant. Après tout, les grands groupes industriels français vendent à l’Arabie Saoudite des marchandises bien plus sales que des rames de TGV, notamment des armes.

Mais Alstom est aussi engagé dans le développement du « tramway de l’apartheid », un équipement desservant les colonies juives de Jérusalem-Est. Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies a fermement condamné cette installation coloniale, comme étant « clairement en infraction avec le droit international et les résolutions pertinentes des Nations-Unies ». Pour ne citer qu’un exemple de la discrimination flagrante consacrée par le tramway d’Alstom (et son compère hexagonal Veolia) : les 30.000 Palestiniens du camp de réfugiés de Shoafat, à Jérusalem, n’ont pas le droit de monter à bord, alors même que la ligne passe à quelques centaines de mètres de chez eux !

La délégation palestinienne avait de son côté réussi à faire adopter une résolution, lors du sommet de la Ligue Arabe de 2006, demandant à tous ses membres –dont l’Arabie Saoudite, par conséquent- d’exercer des représailles si Alstom et Veolia ne se retiraient pas.

Veolia, auquel le tramway de l’apartheid a déjà coûté cher, avec la perte de contrats importants un peu partout en Europe, a fini par faire des déclarations de désengagement, tout en maintenant d’autres relations avec l’économie de l’Etat colonial (lignes d’autobus desservant les colonies, exploitation d’une décharge pour les colons dans les territoires palestiniens de la Vallée du Jourdain). Cette firme reste donc une cible de choix de notre campagne internationale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions).

Alstom, non seulement reste présent dans le tramway, mais est sur les rangs pour un autre projet ferroviaire israélien, une ligne reliant Jérusalem à Haïfa, en passant par la Cisjordanie occupée à la hauteur de la colonie d’Ariel.
Officiellement, les responsables d’Alstom et de la SNCF tentent d’expliquer la perte du marché du TGV saoudien par leurs prix trop élevés, par rapport à l’offre d’un consortium espagnol, finalement retenue par le royaume. La presse régionale préfère de son côté évoquer publiquement « de multiples facteurs, y compris politiques », pour expliquer le fiasco d’Alstom, tandis que le Comité national palestinien du BDS le met carrément au crédit de la campagne internationale de protestation.

CAPJPO-EuroPalestine