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Les israéliens reconnaissent avoir chassé 240.000 Palestiniens entre 1967 et 1994

Nous en avions déjà parlé sur ce site. Mais les chiffres sont donnés par le quotidien israélien Haaretz, qui explique qu’il suffit qu’un Palestinien de Gaza ou de Cisjordanie quitte quelques années son territoire (études, travail…) pour qu’Israël lui retire définitivement son « droit de séjour » !


Près d’un quart de million de Palestiniens – 100.000 résidents de Gaza et 140.000 résidents de Cisjordanie- ayant quitté le territoire ont l’interdiction de revenir, beaucoup d’entre eux étant des étudiants ou de jeunes professionnels qui travaillent à l’étranger pour soutenir leur famille, écrit Haaretz.

Donc un chiffre en réalité bien plus élevé puisque les 18 dernières années ne sont pas comptabilisées dans ces statistiques, qui comprennent les « résidents » de Jérusalem-Est qui sont sur un siège particulièrement éjectable.

Les données concernant les droits de séjour ont été fournies par le coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires (COGAT) au Ministère de la Défense, en réponse à une requête dans le cadre de la liberté d’information introduite par [l’ONG israélienne] Hamoked (Le Centre pour la Défense de l’Individu).

Selon ces données, 44.730 Gazaouis ont perdu leur droit de séjour pour absence du territoire pendant 7 ans ou plus. 54.730 autres ont vu leurs droits de séjour révoqués parce qu’ils ne répondaient pas au recensement de 1981, tandis que les 7.249 autres ont vu leurs droits de résidence révoqués parce qu’ils ne répondaient pas au recensement de 1998.

Les Palestiniens de Cisjordanie partant pour l’étranger, devaient laisser leur carte d’identité au poste frontière. lls recevaient un permis spécial valable pour trois années, et qui ne pouvait être renouvelé que trois fois, chaque fois pour une année. Mais tout Palestinien omettant de revenir dans les six mois après l’expiration de son permis serait privé de sa résidence sans avertissement.

Hamoked souligne que spolier des dizaines de milliers de Palestiniens de leur résidence – et donc les exiler effectivement de leur patrie – est une grave violation du droit international.

Le rapport publié par Haaretz montre qu’une procédure similaire est actuellement appliquée par les autorités palestiniennes aux résidents de Jérusalem-Est. Un Palestinien qui vit à l’étranger sept ans ou plus perd son droit de retour dans la ville.

Comme beaucoup de ceux qui ont perdu leurs droits de séjour tant à Gaza qu’en Cisjordanie étaient des étudiants ou de jeunes professionnels à l’époque, leurs descendants aujourd’hui peuvent dépasser des centaines de milliers de personnes. Mais des milliers de personnes qui étaient liées à l’Autorité palestinienne ont eu le droit au retour garanti en 1994 ; d’autres Palestiniens ont été autorisés à revenir, pour différentes raisons. Le nombre de Palestiniens toujours listés aujourd’hui comme ayant perdu leurs droits de séjour est d’environ 130.000.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des quelque 800.000 Palestiniens – dont le nombre est estimé aujourd’hui à 4,7 millions avec leurs descendants – qui ont été chassés de leurs maisons en 1948, au moment de la création de l’Etat juif.

CAPJPO-EuroPalestine