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Vive l’Estelle !

L’Estelle est en route pour Gaza, malgré les menaces israéliennes. A son bord, plusieurs parlementaires européens de Grece, Vangelis Diamandopoulos, de Norvège, Aksel Hagen, d’Espagne, Ricardo Sixto Iglesias et de Suède, Sven Britton, ainsi qu’un ancien député canadien, Jim Manly.


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L’Estelle, outre des citoyens pacifiques désireux d’afficher leur solidarité avec la population de Gaza, enfermée, transporte de l’aide, dont une ancre et du matériel de communication pour les bateaux de Gaza, dans le cadre du projet l’Arche de Gaza ( www.gazaark.org)*.

L’Estelle espère atteindre Gaza ce week-end.

Pour plus d’infos, on peut joindre :
Ehab Lotayef 514-941-9792
Sandra Ruch 416-716-4010
Nino Pagliccia 604-831-9821

*video: http://www.gazaark.org/2012/10/15/video-jim-manly-will-deliver-a-canadian-anchor-to-gaza

Le Monde Diplo écrivait ces jours-ci :

Le ministère israélien des affaires étrangères affirme « suivre » le navire depuis le début de son tour d’Europe, assurant que ne se trouveraient à bord qu’une « poignée d’extrémistes suédois ». Cette présentation est un peu rapide : le capitaine est finlandais, l’équipage suédois et norvégien. Parmi les militants montés à bord au cours des dernières escales figurent notamment l’ancien député canadien Jim Manly ou le musicien et militant pacifiste israélien Dror Feiler, interdit de séjour dans son pays et installé à Stockholm. En tout, l’équipage se compose de huit marins professionnels, mais quiconque embarque à bord de l’Estelle doit prendre ses heures de quart et participer aux manœuvres. Mika Jamia, le capitaine, navigue sur l’Estelle depuis 1986 : « Très peu de personnes peuvent commander un bateau de ce type, qui n’a aucun des équipements modernes dont tous les bateaux à voile sont désormais munis », explique-t-il.
« Solidarité active »

Tout l’équipage est volontaire. Les marins naviguent habituellement sur des tankers ou des ferries. Ils ont choisi de rejoindre bénévolement l’aventure : « C’est tellement rare de pouvoir mettre ses compétences professionnelles au service d’une cause juste », se réjouit Anders, le chef-mécanicien. « Je fais ce voyage pour pouvoir dire à mes enfants et à mes petits-enfants que j’ai fait quelque chose de bien dans ma vie », ajoute Charlie, de quart aux petites heures du matin, en regardant le soleil se lever au-dessus du Cap corse.

« Les politiciens ne prennent pas leurs responsabilités. Nous voulons mettre en œuvre un principe de solidarité active, en étant tous bien conscients des risques que nous prenons », poursuit Mme Ann Ighe. En 2011, les rares bateaux de la deuxième flottille de la liberté qui n’ont pas été bloqués en Grèce ont été arraisonnés par l’armée israélienne avant de pénétrer dans les eaux territoriales, les membres des équipages détenus plusieurs jours avant d’être expulsés d’Israël, et les navires n’ont été restitués qu’au terme de longues procédures judiciaires. Tout l’équipage, parfaitement conscient du risque d’une interpellation, se prépare à n’opposer qu’une résistance strictement non-violente au possible abordage du navire.

Même si l’Estelle parvient à pénétrer dans les eaux palestiniennes, le bateau ne pourra pas accoster, car le port a été totalement détruit par les bombardements israéliens, durant l’opération « Plomb durci », et il devra donc mouiller au large. Il est prévu que les petits bateaux des pêcheurs palestiniens, cantonnés depuis 2009 dans la limite des trois milles maritimes, viennent aider à décharger la cargaison. Les accords d’Oslo (1995) prévoyaient une limite de 20 milles nautiques pour les bateaux palestiniens au large de Gaza. Cette limite a été ramenée à 12 milles par les accords Bertini de 2002, et à six milles en 2006, avant d’être réduite à une zone de pêche de trois milles depuis 2009 (lire Joan Deas, « A Gaza, la mer rétrécit », Le Monde diplomatique, août 2012).

« Nous savons bien que nos chances de passer sont minimes, reconnaît le capitaine Mika, mais elles ne sont pas nulles : le blocus de Gaza ne s’appuie sur aucune base juridique, les Israéliens peuvent tenter de nous détourner ou de nous arraisonner, mais ils peuvent aussi choisir de nous laisser passer. » Les marins vont tenter, toutes voiles déployées, de forcer l’embargo.

Le Manuel de San Remo sur le droit international applicable aux conflits armés en mer rappelle que « la déclaration ou l’institution d’un blocus est interdite si : (a) il a pour seul objet d’affamer la population civile ou de lui dénier toute autre chose essentielle à sa survie ; ou (b) si le dommage à la population civile est, ou peut être envisagé être, excessif par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu de ce blocus ».

http://blog.mondediplo.net/2012-10-10-La-troisieme-flottille-de-la-liberte-a-mis-le-cap

CAPJPO-EuroPalestine