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Un Palestinien de 27 ans meurt suite à son emprisonnement par Israël

La Société des Prisonniers Palestiniens (SPP) vient d’annoncer le décès de Ashraf Abu Thra, qui a été détenu pendant 6 ans sans soins appropriés à la clinique de la prison israélienne de Al-Ramle, et transporté lors de sa libération à l’hôpital de jérusalem le 15 novembre dernier, à l’hôpital de jérusalem, où il est resté 50 jours dans le coma avant de mourir.


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Cet ancien prisonnier politique de 27 ans, du village de Beit Awwa à l’ouest de Jénine en Cisjordanie, s’était vu refuser des soins appropriés par ses geôliers israéliens pendant six ans et demi.

Il était en fauteuil roulant, et a souffert de nombreuses complications de santé qui n’ont pas été traitées en prison.

« Il est clair qu’il n’a été libéré il y a deux mois par les autorités israéliennes que pour aller mourir ailleurs », a déclaré Issa Qaraqe, ministre palestinien des détenus.

« Israël est directement responsable de sa mort. Israël a privé Ashraf Abu Thra de médicaments de première nécessité, de séances de physiothérapie, et de soins adaptés à son état », a-t-il ajouté.

Il rappelle que des dizaines de détenus palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes en raison de complications de santé similaires, dont Zakariyya Issa et Zuheir Labbada, décédés récemment dans les deux ans suivant leur libération.

Il y a actuellement plus de 4500 Palestiniens qui sont toujours emprisonnés par Israël, y compris 198 enfants, huit femmes, 12 membres du parlement, ainsi que d’autres élus et fonctionnaires.

Au total la SPP a recensé 79 Palestiniens morts en prison depuis le début de la seconde Intifada, à la fin de Septembre 2000, en raison de la torture, de négligence médicale, de l’usage excessif de la force par les soldats et des interrogateurs, sans compter plusieurs détenus exécutés par les forces d’occupation au moment de l’arrestation.

Et si on remonte à 1967, 202 détenus palestiniens sont morts ou ont été tués dans les prisons israéliennes, tandis que des dizaines d’autres sont morts après avoir été libérés, en raison de maladies qu’ils ont contractées en prison ou en raison de complications résultant de la torture extrême et des conditions de détention.

Autant de crimes violant le droit international et notamment l’article 92 des Conventions de Genève sur les prisonniers. Les organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme se demandent ce que font l’OMS et le Comité International de la Croix Rouge. Vont-ils laisser les centaines d’autres prisonniers politiques palestiniens qui souffrent de cancer, de maladies rénales, de troubles cardiaques et de diabète, de handicap et de troubles psychologiques subir le même sort ?

Source : International Middle East Media Center : http://www.imemc.org/article/64933

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