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Importante victoire du BDS universitaire aux Etats-Unis

La campagne internationale BDS a remporté un succès majeur, mercredi, avec l’adoption du boycott par l’une des principales institutions universitaires américaines, l’American Studies Association (ASA).


ASA_logo.jpgFondée en 1950, l’ASA est la plus ancienne et la plus grande des associations dédiées aux études interdisciplinaires de la culture et l’histoire des Etats-Unis.

Le Conseil national de l’ASA, à l’issue de la conférence annuelle de l’association close il y a une dizaine de jours, avait décidé de siéger à outrance tant qu’une décision sur le boycott académique d’Israël n’aurait pas été prise.

Dans un communiqué publié mercredi sur son site, et dont l’agence palestinienne Ma’an rend largement compte, l’ASA annonce que son Conseil national a voté la résolution de boycott à l’unanimité.

Concrètement, l’ASA invite tous ses membres à couper à partir de maintenant toutes relations de nature institutionnelle avec les universités israéliennes. « Les établissements israéliens d’enseignement supérieur sont partie prenante des politiques de l’Etat israélien qui viole les droits humains et détériore les conditions de travail des universitaires et étudiants de Palestine », écrivent les auteurs.

En ce sens, la décision de boycott, loin d’être une atteinte aux libertés académiques, en est au contraire une défense, celle du monde universitaire palestinien.

Le boycott est aussi une réponse, par des Américains, à la collaboration de leur propre gouvernement, à coups de milliards de dollars chaque année, avec le colonialisme israélien.

Il s’agit également de contre-attaquer par rapport aux atteintes aux libertés universitaires aux Etats-Unis mêmes, où le lobby sioniste veut interdire tout débat sur la Palestine à l’intérieur même des facultés.

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Mise en scène de check-point à l’université américaine de Columbia

« Trop c’est trop. Le harcèlement et les menaces continuels viennent de provoquer une réaction salutaire au sein de la communauté universitaire. J’ai moi-même fait l’objet d’une plainte de l’Anti-Defamation League (lobby sioniste de type maccarthyste, équivalent du CRIF français, NDLR) », déclare à l’agence Maan le Professeur Sunaina Maira, de l’Université de Californie à Davis.

« Et cela, parce que j’avais osé enseigné à mes élèves deux des ouvrages majeurs d’Edward Saïd, ‘L’Orientalisme’ et ‘La question de Palestinien’ », ajoute-elle.

Enfin, les auteurs de la résolution placent leur initiative sous le signe de la lutte contre le colonialisme dans leur propre pays. Colonialisme d’hier, avec le massacre des populations indigènes d’Amérique du Nord. Colonialisme d’aujourd’hui, avec ce qui se passe à la frontière séparant les Etats-Unis du Mexique, où l’on retrouve, à la construction du mur et des barrières électrifiées, les mêmes firmes que celles qui sévissent en Palestine occupée.

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Le Professeur David Lloyd, qui enseigne la littérature anglaise à l’Université de Californie à Riverside, est bien conscient que la bataille est loin d’être gagnée. « Mais il se passe quelque chose dans nos universités. Un nombre croissant de collègues ne succombent plus au chantage et aux tentatives d’intimidation ».

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Mur de l’apartheid créé par les étudiants à l’université de Los Angeles (UCLA).

Sources (en anglais) :
– La résolution de l’ASA http://www.theasa.net/from_the_editors/item/council_statement_on_the_academic_boycott_of_israel_resolution/
– L’article de l’agence de presse palestinienne Maanews : http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=653670

CAPJPO-EuroPalestine