On a appris mercredi le décès, à l’âge de 70 ans des suites d’un cancer, du Dr Eyad Al-Sarraj, fondateur des services de santé mentale dans la bande de Gaza.
Né en 1943 à Beersheba, il en fut expulsé par l’armée juive, avec toute sa famille, lors de la Nakba de 1948, pour ne trouver refuge qu’à Gaza.
Al-Sarraj, après ses études de médecine en Egypte et en Angleterre, revint dans la bande de Gaza où il mit sur pied le premier Centre de santé mentale du territoire.
Militant infatigable des droits de l’homme, le Dr Al-Sarraj avait apporté sa contribution à la Commission des Nations-Unies créé à la suite des grands massacres israéliens de 2008-2009, la « commission Goldstone », du nom de son rapporteur principal.
Il en ressortait notamment que plus de 20% des enfants palestiniens souffrent de ce que les psychiatres appellent le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT), un trouble anxieux sévère survenant à la suite d’événements vécus comme traumatisants.
Tant le Hamas que l’OLP ont rendu hommage au défunt, bien que celui-ci, tout en encourageant la résistance à l’occupation israélienne, ait toujours refusé de se taire face aux violations des droits de l’homme commises dans son propre camp.
Il avait d’ailleurs été emprisonné à quatre reprises par l’Autorité Palestinienne, indique l’agence de presse palestinienne Maan.
Récipiendaire en 2010 du prix des droits de l’homme Olof Palme (du nom d’un ancien premier ministre de la Suède assassiné dans des conditions restées mystérieuses), le Dr Al-Sarraj s’était en dernier lieu investi dans une tentative de réconciliation entre le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas. Sans Succès.
CAPJPO-EuroPalestine
