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Bientôt la journée mondiale de la Femme ? Le cas de la prisonnière Sabah Faraoun

Les femmes palestiniennes ne sont pas épargnées par l’emprisonnement arbitraire dans les geôles de l’occupant israélien. Nous allons publier les portraits de plusieurs d’entre elles, et nous vous remercions de les relayer afin qu’elles ne restent pas dans l’anonymat, où cette « grande démocratie, modèle de civilisation », que tout le gratin est allé célébrer une nouvelle fois au diner du CRIF– voudrait les maintenir. Aujourd’hui le cas De Sabah Faraoun :


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Sabah Faraoun, 35 ans, mariée, mère de 4 enfants, couturière à Jérusalem, est emprisonnée depuis le 19 juin 2016, en détention « administrative », c ‘est à dire sans inculpation, ni véritable procès, et donc sans moyen de se défendre.

L’association de défense des prisonniers, Addameer, rapporte :

« Les Forces israéliennes ont perquisitionné la maison de Sabah à 3 heures du matin d’une façon violente. Elles ont détenu les enfants tous seuls dans une pièce et ont interrogé Sabah dans une autre pièce. Une femme-soldat l’a soumise à une fouille corporelle puis lui a dit qu’elles avaient un ordre d’arrestation. On l’a conduite dehors sans qu’elle puisse dire au revoir à ses enfants. On lui a lié les mains derrière le dos et on lui a bandé les yeux. On l’a emmenée au centre de détention d’Etzion. On l’a fouillée plusieurs fois et elle y est restée jusqu’à 8 heures du matin. Puis on l‘a transférée à la prison d’Ofer. Ses mains sont restées liées derrière le dos. À la prison d’Ofer, on l’a interrogée pendant trois heures. Elle a nié toutes les accusations. Plus tard, on l’a transférée à la prison de HaSharon, puis à celle de Damon.

Quatre mois et demi plus tard, le 31 octobre 2016, on a confirmé le renouvellement de sa détention administrative de Sabah : quatre mois, du 26/10/2016 au 25/02/2017, en proclamant que la détenue constitue une menace pour la sécurité du territoire, sans autre précision. Il lui est reproché d’avoir « été impliquée dans des activités hostiles », mais sans qu’elle sache de quelles activités il s’agit, le « dossier » étant « secret. »

L’avocat de la détenue a eu beau plaider que cette détention n’est basée sur aucune preuve légale et que Sabah n’a pas de passé criminel ni commis de faute, un juge militaire l’a renvoyée en prison.

Sabah est l’épouse de M. Issa Far’oun. Elle est mère de quatre enfants, Abdul Razeq (âgé de 15 ans), Alaa (âgé de14 ans), Tala (âgée de 10 ans) and Leen (âgée de 5 ans) ; tous ses enfants sont actuellement scolarisés. La présence d’une mère et d’une épouse manque à la famille. Ne pas connaître les raisons de son arrestation ou la date de sa remise en liberté augmente leur souffrance mentale, comme celle de sa mère ».

(Traduit par Chantal C. pour CAPJPO-EuroPalestine)

Source : http://www.addameer.org

CAPJPO-EuroPalestine