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Rentrée scolaire et fête de l’Aid Al Adha, dans une grave pénurie à Gaza

Ci-dessous le témoignage d’Omar, père de famille et enseignant à Gaza, qui décrit dans quel contexte se fait la rentrée scolaire à Gaza.


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Ce mercredi 23 août, c’était la rentrée scolaire pour Omar et sa famille. Omar et sa femme Fatima sont enseignants. Ils ont 3 enfants ; leur fille ainée est en seconde année universitaire et leur deuxième fils passe son bac cette année !

Malgré leurs 2 salaires, Omar et sa femme n’arrivent pas à boucler leurs mois à Gaza, et ils ne sont pas les seuls. Depuis 5 mois, plus de 7000 employés (parmi lesquels 4145 enseignants) de l’autorité palestinienne qui ont été obligés de partir en pré-retraite. Quant à Omar et sa femme, ils travaillent toujours à temps plein, mais ils ne touchent plus que 54% de leur salaire.

Comme 90% des fonctionnaires de l’autorité palestinienne, qu’ils soient en Cisjordanie ou à Gaza, ils ont des dettes à payer. Lorsque le salaire est versé sur leur compte bancaire, la banque prélève le montant de la dette, et ils ne leur reste que quelques shekels pour survivre !

Omar indique qu’il a 55 élèves dans sa classe, car beaucoup d’enfants ont quitté les écoles privées, faute de moyens financiers. Omar lui-même est en grande difficulté pour payer les 600 euros de frais universitaires par trimestre pour sa fille.

« On va se priver de nourriture, mais il faut que j’arrive à trouver cette somme pour que ma fille puisse terminer ses études. L’éducation est notre dernier rempart contre la misère humaine. C’est ce qui nous permet de donner un sens aux vies de nos enfants dans l’enfer de Gaza !  »

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A l’approche de l’Aid Al Adha (Fête du sacrifice), bien que le prix des moutons ait chuté de 30 à 40%, les habitants de la Bande de Gaza n’ont plus d’argent pour acheter, même avec des prix effondrés.

Omar commente : « La plupart des citoyens de Gaza veulent quitter, partir, émigrer, mais ils ne peuvent pas. On vit dans une grande prison, et même la mer de Gaza, seule distraction des Gazaouïs est devenue repoussante à cause des eaux usées déversées en mer. Les stations de traitement des eaux usées sont à l’arrêt depuis plus de 3 mois, faut d’électricité. Gaza suffoque dans l’indifférence du monde !

On a parfois l’électricité de 3 à 4 H par jour mais ce n’est pas assez pour charger les batteries des générateurs électriques. L’eau n’est plus potable depuis des mois et cette situation a causé un arrêt quasi total de toute l’économie.  »

« Nous sommes en état de faillite générale, surtout morale ! C’est à la demande de Ramallah que l’occupant israélien ne fournit plus l’électricité à Gaza. C’est une faillite morale car cette autorité dépense 65% de son budget pour la « sécurité »… bien que cette sécurité soit inexistante ! C’est dramatique parce ce que ceux qui choisissent de résister sont traqués par les services de sécurité de l’autorité palestinienne. »

Omar, un habitant de la bande de Gaza qui préfère garder l’anonymat de peur de l’Autorité Palestinienne lui supprime le peu de revenus qui lui sont versés en tant qu’enseignant.

Si vous n’avez pas encore signé la pétition pour la levée du blocus de Gaza, il n’est pas trop tard pour le faire :
https://www.change.org/p/pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-urgence-humanitaire-%C3%A0-gaza-lev%C3%A9e-du-blocus-opengaza

Et pour la faire passer à vos amis !

CAPJPO-EUroPalestine