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Qui va payer maintenant la police collabo de Mahmoud Abbas ?

Au grand dam de Netanyahou et sa bande, il n’y a plus personne pour payer les « forces de sécurité » de l’Autorité Palestinienne, dont le rôle principal, il faut le rappeler, est de réprimer la résistance, pour le compte de l’occupant israélien.


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(policiers de l’AP bouclant un quartier de Naplouse)

Le quotidien Haaretz rapporte en effet que dans sa frénésie d’exigences à Washington, le lobby israélien est peut-être allé trop loin.

L’administration Trump a déjà effectivement supprimé, pour des centaines de millions de dollars, tous les financements états-uniens susceptibles d’être utiles au peuple palestinien, que ce soit à travers l’agence onusienne pour les réfugiés (UNRWA) ou à travers l’agence états-unienne USAID.

Ne reste en place qu’une ligne budgétaire, de plusieurs dizaines de millions de dollars, destinée spécifiquement à la police de Mahmoud Abbas. Et ce dans l’intérêt bien compris d’Israël, qui se félicite régulièrement de la « bonne coordination » entre les flics de l’AP et ses propres services.

Mais le Parlement états-unien a également voté il y a quelques mois, sur prescription de l’AIPAC (équivalent du CRIF outre-Atlantique), une loi donnant compétence à la justice américaine pour traiter de toute affaire concernant une entité, n’importe où dans le monde mais en Palestine en particulier, ayant reçu un financement public américain.

Promulguée par Trump, la loi doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain.

Du coup, en acceptant ne serait-ce qu’un dollar de financement public états-unien, l’Autorité Palestinienne s’expose à une plainte, émanant d’Israéliens l’accusant de terrorisme par exemple, qu’un tribunal américain pourra juger recevable, et condamner l’AP à des sommes faramineuses, explique Haaretz.

La présidence américaine, alertée par le gouvernement israélien lui-même sur cette bévue susceptible de priver l’occupant d’un soutien indispensable, essaie actuellement d’obtenir du Parlement une modification législative de dernière minute.

Le temps presse, cependant : les chambres parlementaires états-uniennes (Sénat, Chambre des Représentants) seront en effet en vacances d’ici quelques jours, et ce jusqu’à la fin de l’année. M ais à défaut de Trump, Netanyahou trouvera sans doute facilement un autre partenaire, le sanglant MbS saoudien par exemple, pour payer les salaires de la police de l’AP.

Dans les réactions à l’article du Haaretz, un internaute fait judicieusement remarquer que la loi pourrait théoriquement concerner Israël, qui reçoit des milliards de dollars des USA et pratique quotidiennement son terrorisme d’Etat. Mais à l’évidence, ce n’est pas pour sanctionner le régime d’apartheid que ladite loi a été conçue.

https://www.haaretz.com/us-news/.premium-trump-administration-scrambling-to-save-u-s-support-of-palestinian-security-forces-1.6702616

CAPJPO-EuroPalestine