Header Boycott Israël

Un nombre croissant de femmes juives israéliennes sous la coupe des intégristes religieux

Partagez:

Pendant que les Zémmour, BHL et autres Caroline Fourest s’en prennent au foulard des femmes musulmanes en France, des rabbins israéliens demandent l’interdiction du pantalon pour les femmes en Israël, un pays ou par ailleurs, seul le mari peut accorder le divorce… sauf si femme peut prouver qu’il a la gale !


mea_shearim_burka-28d4f.jpg

Sous la pression d’une minorité religieuse très agressive, les tentatives d’exclusion des femmes de l’espace public ne cessent de se multiplier en Israël.

Autrefois uniquement concentrés dans des quartiers ultra-orthodoxes de Meah Shearim à Jérusalem, ou de Bnei-Brak au sud de Tel Aviv, les intégristes religieux* font la loi dans un nombre croissant de villes israéliennes, sans parler de leur rôle au sein même du gouvernement.

Ido Pachter, rabbin, vient de publier un décret sur l’interdiction de porter un pantalon pour les femmes.

Le grand rabbin de Tsfat, le rabbin Shmuel Eliyahu, a déclaré la semaine dernière que « permettre aux filles de porter un pantalon revient à se laisser envahir par une myopie effrayante ».

« Dans les endroits où j’habite, une fille qui décide de porter des pantalons se dégagera de son obligation sociale d’observer les commandements. Donner à une fille la permission de porter le pantalon revient à lui donner la permission de profaner Chabbat dans un an ou deux.  »

Se référant à l’interdiction du port du pantalon par une femme, le rabbin Pachter a écrit : « Le port du pantalon par les femmes pose deux problèmes : l’interdiction faite aux femmes de revêtir des vêtements masculins et le manque de pudeur. »

Il a également dénoncé « les femmes qui portent un pantalon pour attirer l’attention sur leurs jambes et donner lieu à de « mauvaises pensées », rapporte Jewish Press.

DIVORCE A L’ISRAÉLIENNE

Quant à la permission de divorcer pour l’ensemble des femmes juives israéliennes, les choses ne s’arrangent pas, souligne le site alliance, qui titre l’un de ses articles : « Israël : Vous voulez divorcer ? Prouvez que votre mari a la gale », et raconte :

« Il est tôt le matin devant le tribunal rabbinique et nous accompagnons une cliente pour discuter de son action en divorce. Au cours des 20 dernières années, elle a vécu avec un homme violent. Elle a enfin repris courage et s’est séparée de lui. Depuis la séparation, plus de deux ans se sont écoulés. Elle est revenue aux audiences à maintes reprises, seulement pour apprendre que le tribunal n’avait aucun moyen de l’aider. Plus de deux ans d’impuissance, de frustration et d’anxiété. La discussion recommence.

– « Je veux divorcer », dit-elle.

– « Mais je l’aime », dit le mari.

– « Mais elle ne t’aime pas », dit le juge religieux.

– « Mais je l’aime », dit le mari. « Je ne veux pas lui donner le divorce ».

Cela a donc duré presque une heure. En fait, cela a duré plus de deux ans. Le tribunal rabbinique peut, au mieux, menacer, avertir, réprimander, mais tout cela ne change rien au fait qu’il ne peut rien faire. La seule personne dont tout dépend est le mari lui-même.

Une autre discussion, cette fois une action en divorce devant le Beit Din Harabani Hagadol (Haute Cour de justice rabbinique). Les juges du tribunal régional ont déjà rejeté la demande et jugé que l’époux ne devrait pas être forcé de divorcer. L’épouse a fait appel devant la Haute Cour et a ajouté de nouvelles informations Depuis qu’elle a décidé de divorcer, son mari a commencé à la traiter avec violence, et un acte d’accusation a même été déposé contre lui.

Et que dit le Beit Din ? Au lieu de dire que maintenant, alors que l’épouse a prouvé la violence de son mari, il faut accélérer le divorce, le tribunal donne une interprétation plus originale et moins logique : la violence est justifiée, c’est la faute de l’épouse.

Après tout, votre mari ne vous aurait jamais battue si elle ne l’aviez pas énervé en engageant une procédure de divorce contre lui, a déclaré le tribunal à l’épouse effarée. Vous avez demandé le divorce, vous ne devriez pas être surprise qu’il soit nerveux. En d’autres termes, non seulement ce n’est pas une raison pour obtenir un divorce, mais il est également très logique qu’il vous frappe.

Dans cette affaire, la Grande Cour a suivi la décision du tribunal régional et a rejeté la demande de divorce de l’épouse. « Il est tout à fait possible que l’incident (la violence) se soit produit après la présentation de la demande de divorce et du litige qui a suivi, et s’il n’y avait pas eu de demande de divorce, on imagine que l’événement susmentionné n’aurait pas eu lieu. »

Dans l’État d’Israël de 2019, une femme qui souhaite divorcer ne peut pas le faire seule : les sources juives contiennent une liste longue et assez surprenante de « motifs de divorce » susceptibles de permettre à une femme juive de divorcer.

PROUVEZ QU’IL PUE OU QU’IL A LA GALE !

Parmi ces motifs – s’ils sont reconnus comme avérés- on relève :
– un mari répandant une odeur nauséabonde ou atteint d’une maladie contagieuse comme la lèpre, la gale ou des furoncles purulents,
– et un mari adultère uniquement s’il met en danger sa femme en étant atteint du sida ou d’une autre maladie sexuellement transmissible.

Le tribunal peut intervenir dans de tels cas et « obliger » le mari à accorder un divorce – mais cette décision n’aura de sens que si le mari décide de l’accomplir. Et ça dépend de lui seul.

Pas plus que la violence, l’adultère de l’homme, s’il ne risque pas de transmettre de ce fait une maladie grave, n’est pas une raison de mettre fin à un mariage.

Quand on sait qu’il n’y a pas de mariage laïc en Israël, le refus du divorce équivaut à interdire aux femmes de se remarier.

Source : http://www1.alliancefr.com/

*Des quartiers où les femmes portent des jupes longues plissées, des bas (pantalon interdit), des talons plats et des chemisiers austères pour cacher ses bras. Sans oublier la traditionnelle perruque de lafem me mariée, les cheveux étant considérés comme faisant partie de la nudité, et montrés uniquement au mari. La tenue doit être “pudique”, “modeste”, conforme à la loi religieuse, dans son application la plus stricte. Les hommes détournent la tête, et insultent toute passante qui arbore une tenue “impudique” (bras nus, jupe trop courte…). Ils étudient la Bible et les femmes qui ont beaucoup d’enfants, travaillent pour faire vivre la famille et permettre à leur mari d’étudier, ce qui est considéré comme un honneur.

La radicalisation de ces juifs religieux est telle qu’on voit de plus en plus souvent des femmes à s’asseoir (ou à rester debout) à l’arrière des bus des lignes qui traversent leurs quartiers, tandis que les hommes, s’assoient
confortablement devant, en vertu de la séparation des sexes.
Des femmes juives, encore très minoritaires mais très voyantes arborent
désormais un voile intégral.

SANS COMMENTAIRES.

CAPJPO-EuroPalestine

Partagez: