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La maltraitance des enfants palestiniens, une pratique systématique de l’occupant

La maltraitance des enfants palestiniens, une pratique systématique de l’occupant

Les forces d’occupation israéliennes pratiquent systématiquement des traitements s’apparentant à la torture, selon les résultats d’une enquête publiée cette semaine par Defense Children International Palestine (DCIP).

L’ONG, dans un rapport de 73 pages, présente 108 cas d’enfants palestiniens victimes de mauvais traitements, notamment par la pratique qui consiste à les soumettre à un isolement complet, sans possibilité de voir un avocat ou un membre de leur famille pendant des jours, voire des semaines.

Ces 108 cas, qui concernent des garçons de 14 à 17 ans détenus entre 2016 et 2019, ne sont qu’un échantillon des milliers d’enfants palestiniens maltraités chaque année par l’appareil répressif du régime d’apartheid.

Typiquement, le placement à l’isolement, dans des cellules repoussantes, sans fenêtres mais illuminées h/24 par un éclairage artificiel, a lieu dans le sillage immédiat d’une arrestation, elle-même le plus souvent marquée par des violences physiques de la part de la soldatesque. Il n’a pas d’autre objectif que d’arracher des aveux à l’enfant, auxquels ses droits, notamment celui de garder le silence, n’ont bien entendu pas été signifiés.

Une majorité des enfants interrogés dans le cadre de l’enquête ont rapporté, parmi les moments les plus pénibles, que leur seul contact avec un être humain pendant ces longues journées était celui de l’interrogateur, auquel ils étaient sommés de confesser telle ou telle infraction, les pieds et les mains attachés à une chaise basse, dans des postures très douloureuses. 

En moyenne, les placements à l’isolement complet ont duré 14 jours pour chaque jeune détenu, avec des périodes nettement plus allongées pour certains d’entre eux.

Parmi les multiples violations du droit international auxquelles s’adonne Israël, figure le transfert des jeunes palestiniens dans des prison situées en territoire israélien, ce que proscrivent formellement les Conventions de Genève.

Au final, « Israël a le douteux privilège d’être le seul pays au monde à traduire chaque année de 500 à 700 enfants devant ses tribunaux militaires », conclut l’ONG, en pointant les conséquences traumatiques au long cours infligées à cette jeunesse martyre par de tels traitements.

(Palestinian Children Held In Solitary Confinement By Israeli Authorities For Interrogation, DCIP, Ramallah, December 2 2020)

CAPJPO-EuroPalestine