Header Boycott Israël

« La Cour Pénale Internationale désormais indéfendable », par Craig John Murray

L’ancien diplomate britannique devenu militant des droits humains, blogueur et lanceur d’alerte, exprime sa consternation après la décision de la CPI (Cour Pénale Internationale) de renoncer à mener l’enquête sur les crimes de guerre commis par la Grande-Bretagne en Irak.

"La Cour Pénale Internationale désormais indéfendable", par Craig John Murray

« J’ai toujours été extrêmement désireux de défendre et de soutenir la Cour pénale internationale, malgré les critiques largement répandues selon lesquelles il s’agit simplement d’un outil à utiliser contre les dirigeants du monde en développement et d’autres opposants à l’ordre mondial néo-conservateur. Malheureusement, la décision de la CPI de clore son enquête sur les crimes de guerre commis par les Britanniques en Irak est la goutte qui fait déborder le vase et qui m’empêche de continuer à nourrir l’espoir que la CPI sera jamais autre chose qu’un instrument de justice des vainqueurs », écrit cet analyste reconnu.

« J’ai lu l’intégralité du rapport de 184 pages qui clôt l’enquête, poursuit-il, et c’est vraiment choquant. Il est choquant de décrire les crimes de guerre britanniques, mais ce qui m’a vraiment choqué, c’est le tableau vraiment épouvantable qui se dégage clairement des attitudes de la Cour pénale internationale. Ce que j’ai lu m’a vraiment choqué et a complètement changé mon opinion sur la valeur de la Cour pénale internationale en tant qu’institution. Alors que je me flatte d’avoir une assez bonne compréhension de ces questions, le lancement de la guerre en Irak était en soi le crime de guerre le plus évident de ce siècle.

Le crime de guerre d’agression illégale faisait déjà fermement partie du droit international coutumier et le fondement même de Nuremberg, de sorte que la CPI n’avait pas besoin d’une mention spécifique dans le Traité de Rome pour pouvoir la poursuivre.

Après la guerre du Golfe de janvier 1991, le Conseil de sécurité a adopté une résolution fixant les conditions du cessez-le-feu, notamment l’arrêt de la production d’armes de destruction massive et l’autorisation des équipes d’inspection sur le territoire irakien. En septembre 2002, les États-Unis et le Royaume-Uni ont fait valoir que l’Irak était en violation substantielle des résolutions pertinentes et cherchait à développer des armes de destruction massive.

Les inspecteurs des armes de l’ONU ont déclaré qu’ils n’avaient trouvé aucune armes de destruction massive, mais les États-Unis ont rassemblé une coalition de 48 pays, dont le Royaume-Uni, dans le but allégué de rechercher et de détruire des armes de destruction massive présumées en Irak.  » (…)

A noter que plus de 400 prisonniers irakiens avaient contacté ces dernières années le Centre européen pour les droits constitutionnels et de l’Homme (ECCHR), basé à Berlin, et le cabinet d’avocat Public Interest Lawyers, basé à Birmingham (nord de l’Angleterre), pour dénoncer « des maltraitances graves et des humiliations par des soldats britanniques », allant du viol et de la torturen aux simulacres d’exécution et autres atrocités. Les deux organismes avaient alors réclamé une enquête indépendante au Royaume-Uni, et saisi parallèlement la Cour pénale internationale (CPI).

(FILES) This file photo taken on March 24, 2003 shows a British soldier with the 1st Armoured Division guards at a checkpoint on the road to Basra. The Chilcot inquiry into Britain’s role in the Iraq war reports on Wednesday nearly seven years after it was launched. It is expected to deal extensively with the failures in the military operation, from the planning of the war to the occupation, after which Iraq descended into sectarian violence from which it has yet to emerge. / AFP / POOL / DAN CHUNG

Document intégral en anglais sur : http://www.informationclearinghouse.info/56113.htm

CAPJPO-EuroPalestine