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Israël achète les faveurs de plusieurs pays avec ses vaccins, mais les refuse au peuple palestinien

Le gouvernement israélien propose des lots de vaccins anti-Covid à plusieurs capitales, en échange d’un soutien diplomatique, mais continue de refuser de protéger la population palestinienne, en violation flagrante du droit international, et des Conventions de Genève en particulier.

Israël achète les faveurs de plusieurs pays avec ses vaccins, mais les refuse au peuple palestinien

La presse locale a ainsi indiqué que Netanyahou a secrètement offert des lots de vaccins à la République Tchèque, dont les dirigeants ont indiqué qu’ils envisageaient de transférer leur ambassade à Jérusalem -autre violation du droit international ; au Guatemala, qui a déjà déménagé son ambassade dans la foulée de la décision de Trump en 2018 ; ou encore au Honduras, qui a promis de le faire. Un autre « deal » secret est par ailleurs intervenu ces derniers jours, aux termes duquel Israël a acheté à Poutine plusieurs centaines de milliers de doses du vaccin russe Spoutnik V, destinés à la Syrie, en échange de la libération d’une Israëlienne entrée indument sur le territoire syrien, et de la libération concomitante de deux bergers syriens kidnappés récemment par l’armée israélienne.

Mais tandis que la population israélienne est maintenant en passe d’être largement vaccinée, Netanyahou, qui est en campagne électorale et ne veut pas prendre le moindre risque d’être accusé  par ses concurrents de bienveillance envers « les Arabes », commet un crime de guerre supplémentaire : comme puissance occupante, Israël a en effet l’obligation de veiller aux besoins de santé de la population des territoires occupés, notamment les 5 millions de Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. 

Ainsi, la 4ème Convention de Genève sur la protection des populations civiles stipule explicitement que « la Puissance occupante a le devoir d’assurer et de maintenir avec le concours des autorités nationales et locales, les établissements et les services médicaux et hospitaliers, ainsi que la santé et l’hygiène publiques dans le territoire occupé, notamment en adoptant et en appliquant les mesures prophylactiques et préventives nécessaires pour combattre la propagation des maladies contagieuses et des épidémies ».

Cette évidence a été rappelée à Israël il y a plusieurs semaines par la Commission des Droits de l’Homme des Nations-Unies. Des institutions telles que l’Association Médicale Israélienne ou l’Association des médecins israéliens de santé publique ont parallèlement rappelé le gouvernement à ses obligations.

Mais avec la complicité de toutes les puissances, Israël expose délibérément tout un peuple à la progression de l’épidémie virale. Sadique, l’armée israélienne a même été jusqu’à bloquer pendant plusieurs jours la livraison à Gaza de 2.000 malheureuses doses du vaccin russe, destinées à une -petite- partie du personnel soignant du territoire martyr. 

Enfin, la mise en cause des crimes de l’occupant ne saurait exonérer les fabricants de vaccins de leurs propres responsabilités.

Dans une lettre ouverte à Stéphane Bancel, le PDG du laboratoire Moderna -l’un des deux fournisseurs d’Israël, avec Pfizer- l’association israélo-palestinienne « Combattants pour la Paix » lui demande s’il va accepter encore longtemps de fermer les yeux sur la distribution de son vaccin, en toute quiétude, aux colons de Cisjordanie, alors que les Palestiniens en sont privés.

« Nous sommes certains que Moderna ne fournirait pas de vaccins à un pays qui refuserait de vacciner ses citoyens juifs, ou ses citoyens noirs. Alors nous attendons de votre entreprise qu’elle ne se compromette pas dans la discrimination du peuple palestinien et au déni de ses droits humains fondamentaux », écrivent-ils.`

CAPJPO-EuroPalestine