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Poursuite des crimes israéliens contre le football palestinien

Dans son entreprise de négationnisme concernant l’existence de la Palestine, Israël n’a jamais cessé de s’attaquer au football et aux footballeurs palestiniens, pour les empêcher d’acquérir la moindre popularité.

Encore récemment, l’armée israélienne a sérieusement endommagé un stade à Gaza, pendant que l’Occident célébrait les fêtes de fin d’année, raconte le joueur de football Sadiq Lulu, qui a été réveillé par une grosse explosion le 26 décembre dernier.

Poursuite des crimes israéliens contre le football palestinien

Il a senti les maisons de son quartier trembler, et malgré le couvre-feu imposé à Gaza en raison du covid, il est allé jusqu’à son stade de foot, al-Tuffah, qui se trouve à l’Est de la ville de Gaza.
Ce capitaine de l’équipe, âgé de 30 ans, a été choqué de voir la destruction causée par Israël, qui avait attaqué le terrain, et le bâtiment attenant qui sert de salle des mariages.

Quand Ashraf Humied, le gardien de but de l’équipe, y est allé à son tour, il a trouvé son emplacement couvert d’éclats d’obus et d’autres débris.
« Il y avait des trous béants dans les murs des vestiaires », dit-il, en se demandant pourquoi le stade a été ciblé. 


« En plus d’accueillir des matchs de football, c’est un lieu populaire pour les mariages, et elle a été gravement endommagée par l’attaque d’Israël, qui a
a affirmé avoir frappé « des cibles terroristes du Hamas ».
L’armée d’occupation n’a parlé ni du stade, ni des trois civils palestiniens – dont une fillette âgée de six ans – blessés lors de cette attaque, pas plus que de la mosquée, d’un hôpital pour enfants, et d’une école gérée par les Nations Unies.

Mais Israel s’est fait une spécialité du bombardement des stades de football de Gaza.
En 2019, le stade de la région de Beit Hanoun a été la cible d’une frappe aérienne. Et lors du bombardement israélien majeur de Gaza en novembre 2012, les stades de Palestine et de Yarmouk dans la ville de Gaza ont été quasiment détruits.


De nombreux joueurs de football à Gaza ont par ailleurs été blessés lors de la Grande Marche du retour – manifestations hebdomadaires organisées en 2018 et 2019, les snipers israéliens visant délibérément sous le genou avec des fusils à grande vitesse et des balles qui se répandent à l’impact, et dont les dégâts nécessitent le plus souvent des amputations de la jambe.

Le blocus israélien de Gaza a bien entendu affecté le déroulement des compétitions de football, et a forcé l’Association palestinienne de football à organiser des équipes distinctes pour la Cisjordanie occupée et Gaza, des équipes dans l’impossibilité de se rencontrer.

De même, les footballeurs ne peuvent sortir jouer les championnats à l’étranger, car au dernier moment plusieurs joueurs de leur équipe sont empêchés de quitter Gaza par Israël.

Muhammad Abu Musa par exemple a été directement touché par cette politique israélienne.
En 2016, son club Shabab Khan Younis s’est qualifié pour les phases finales de la Coupe de Palestine. « J’étais très heureux à l’idée de quitteré Gaza pour la première fois et de visiter la Cisjordanie », a-t-il déclaré.
Son excitation s’est rapidement transformée en frustration. Avec cinq coéquipiers, Abu Musa s’est vu refuser un permis de voyage pour la Cisjordanie et n’a donc pas pu participer à la finale de la Coupe.
Sélectionné par le club d’Hébron en Cisjordanie, il n’a jamais été autorisé à s’y rendre.

En 2019, Israël a empêché la plupart des joueurs de l’équipe Khadamat Rafah de quitter Gaza pour la Cisjordanie. La finale de la Coupe – entre Khadamat Rafah et Markaz Balata (à Naplouse)– a également dû être annulée. »

Et la Coupe de Palestine est au point mort depuis plusieurs années.

Pendant un match à Bâle
BOYCOTT DE PUMA, SPONSOR DE L’ÉQUIPE ISRAÉLIENNE DE FOOTBALL

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Source : Reportage d’Abdallah al-Naami, journaliste et photographe vivant à Gaza. Publié en anglais par Electronic Intifada

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