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ILS VEULENT INTERDIRE LA PALESTINE, ON VEUT MANIFESTER À PARIS

« La situation du peuple palestinien est trop dramatique pour qu’on le laisse tomber. Oui, il y a urgence à lui manifester notre solidarité. Nous maintenons cette volonté de défiler », a répliqué mercredi un responsable qualifié de la CGT au représentant de la Préfecture de Police de Paris.

Ce dernier venait d’annoncer la décision du gouvernement Macron/Darmanin d’interdire le déroulement d’une manifestation de soutien au peuple palestinien martyr, samedi 22 mai à Paris, à 15 heures au départ de la Place de la République.

ILS VEULENT INTERDIRE LA PALESTINE, ON VEUT MANIFESTER À PARIS
Paris, samedi 15 mai : une belle manif, malgré l’interdiction

D’abord exprimée par voie téléphonique, l’interdiction a été signifiée dans la foulée par écrit mercredi après-midi aux organisations ayant déposé la veille une déclaration de cortège de République à la Place de la Madeleine : à savoir, outre la CGT, d’EELV, du MRAP, de l’AFPS, CAPJPO-EuroPalestine, et NPA, signant eux-mêmes au nom des dizaines d’associations, partis, syndicats et collectifs qui se mobilisent pour venir au secours d’un peuple abandonné à la mitraille, sous le regard complice de nos gouvernants.

La préfecture a confessé qu’elle avait recensé samedi à Paris 32 événements et manifestations impliquant des mesures de sécurité. Toutes autorisées, sauf pour la Palestine, et ce pour la deuxième semaine consécutive. 

Des manifestations sont programmées dans de nombreuses villes de France, et dans les métropoles d’une grande liste de pays, de New York à Rome, en passant par Londres ou Berlin.

Mais pas à Paris. 

Les policiers eux-mêmes ont pu manifester en toute quiétude mercredi dans la capitale. 

Mais pas la Palestine.

La mesure liberticide, au pays qui prétend être « la patrie des droits de l’homme »,  est clairement motivée par des considérations politiques. 

Exigée par le gouvernement de Netanyahou et ses relais en France, elle ne répond aucunement à des considérations d’ordre public. Il suffit pour s’en convaincre d’avoir lu les « arguments » contenus dans l’arrêté d’interdiction (que nous publierons sur ce site), truffé d’incohérences quand ce n’est pas de mensonges grossiers.

Peut-être conscient de la fragilité de sa position juridique, puisqu’un recours devant le tribunal administratif va être déposé, le préfet Lallement « autorise » un rassemblement statique au point de départ de la manifestation annoncée, c’est-à-dire Place de la République.

Mais c’est dans une véritable nasse policière qu’il veut nous enfermer, avec interdiction de bouger, et dans une promiscuité propice au développement de la pandémie de Covid qu’il prétend par ailleurs vouloir combattre. 

Qui plus est, et la préfecture le sait bien évidemment parfaitement, un autre rassemblement associatif important, sur un thème écologiste, avec stands et installations diverses, y est déjà prévu samedi.

Comment, dans ces conditions matérielles, permettre à des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants d’exprimer leur soutien, sinon en les laissant défiler, pacifiquement mais avec détermination ?

Comme dit dans le titre de cet article :  Ils veulent interdire la Palestine ? On maintient notre volonté de défiler.

La lutte continue. Nous vous tiendrons informés régulièrement des développements à venir.

CAPJPO-EuroPalestine