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Jérusalem : recul (provisoire ?) de l’occupant à Sheikh Jarrah

Le Cour Suprême d’Israël a fait droit lundi, au moins en partie, à la pétition des habitants palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem, menacés d’expulsion de leurs logements par une organisation de colons.

Jérusalem : recul (provisoire ?) de l’occupant  à Sheikh Jarrah
Les plaignants de Sheikh Jarrah, lundi au tribunal

Cette décision est manifestement la conséquence du vaste mouvement de résistance et de solidarité avec les habitants de Sheikh Jarrah qui s’est étendu au printemps à l’ensemble de la Palestine, que ce soit à Jérusalem, en Israël, en Cisjordanie ou encore dans la bande de Gaza. 

En substance, rapporte le quotidien Haaretz, le magistrat à proposé d’accorder aux plaignants palestiniens un statut de « locataires protégés », les mettant à l’abri d’une menace d’expulsion pendant plusieurs années, à charge pour eux de verser un loyer symbolique à l’organisation de colons Nahalat Shimon qui prétend être le propriétaire légitime du sol sur lequel sont érigées les habitations.

Les 4 familles palestiniennes qui avaient fait le recours devant le tribunal israélien ont accepté le compromis, indique Haaretz.

Ces familles, de même que des dizaines d’autres, sont des réfugiés et descendants de réfugiés de la Nakba de 1948, qui avaient été logées là dans les années 1950 par le gouvernement jordanien, qui exerçait alors sa souveraineté sur la partie orientale de Jérusalem. 

Comme on le sait, Israël devait ensuite conquérir la totalité de Jérusalem à la faveur de la guerre de 1967. 

Et il y a quelques années, l’association de colons Nahalat Shimon est ensuite « entrée dans le jeu », en prétendant que le sol appartenait en fait à des Juifs avant la guerre de 1948, et qu’elle en avait acquis les droits auprès de leurs héritiers. 

D’où les procédures pour en chasser les habitants,  alors qu’inversement, pas un seul des 800.000 Palestiniens chassés de leur terre natale par l’armée israélienne en 1948 n’a jamais été autorisé à rentrer chez lui par l’État d’apartheid !

Si la plainte des 4 familles avait été rejetée, plusieurs dizaines d’autres familles de Sheikh Jarrah auraient été à leur tour sous la menace d’une expulsion à court terme. 

Alors, répit provisoire ou plus durable ? Cela dépendra, une fois encore, de l’ampleur de la résistance populaire, et du soutien que celle-ci est en droit d’attendre de nous tous.

CAPJPO-EuroPalestine