L’Église épiscopale du Vermont s’est élevée haut et fort contre l’oppression des Palestiniens soutenue par les États-Unis, le 4 novembre, lors de sa convention annuelle, condamnant à une majorité de 89-25 ce qu’elle a qualifié de politique d’apartheid de l’État juif. Des résolutions similaires seront bientôt examinées par d’autres diocèses épiscopaux.
« Cette condamnation revêt une importance particulière pour les autres diocèses épiscopaux – et au-delà pour d’autres confessions religieuses principales – qui subissent une pression croissante de la part de leurs membres pour que soient énoncées des condamnations similaires », commente l’association Vermonters for Justice in Palestine..
« La première grande église qui s’est sentie obligée d’interpeller Israël et ses sponsors américains sur l’apartheid et une foule d’injustices connexes, est l’Église unie du Christ, qui n’a agi qu’en juillet dernier, mais sa résolution a été considérée comme un signe avant-coureur d’actions à venir de confessions sœurs », indique-t-on de même source.
Le Vermont a été témoin de nombreuses protestations contre Israël cette année, dont celle de la crème glacée Ben & Jerry’s qui a annoncé en juillet dernier le retrait de ses produits des colonies juives de Cisjordanie.
« La victoire haut la main dans la «convention diocésaine» annuelle des épiscopaliens du Vermont est d’autant plus remarquable que les partisans de la justice pour les Palestiniens n’ont pas été en mesure de monter une vaste campagne, en raisons des restrictions liées au Covid.
Le révérend Craig Smith, qui a présenté la résolution, a déclaré que le débat de 30 minutes n’était pas très controversé et qu’il a été agréablement surpris lorsque quelques délégués qui avaient vécu en Israël-Palestine ont donné leur approbation de témoin oculaire à la description de la situation en tant qu’apartheid. L’ouverture des autres délégués a également semblé montrer que la prise de conscience générale contre la politique d’Israël augmente rapidement malgré le soutien continu et inconditionnel à Israël de la part de la plupart des politiciens, des médias et des groupes d’affaires américains.
Les Vermontois et leurs confrères épiscopaliens, ainsi que les militants d’autres confessions principales, seront bientôt en mesure de mesurer l’impact de cette percée. Le 20 novembre, le diocèse épiscopal de Chicago devrait adopter une résolution anti-apartheid similaire. De même que le diocèse épiscopal de Washington, en janvier prochain qui devra se prononcer sur une résolution condamnant le sionisme chrétien et une autre défendant la liberté d’expression et le droit au boycott.
D’autres diocèses pourraient également voter des résolutions exprimant leur solidarité avec les Palestiniens et condamnant la complicité massive des États-Unis dans les crimes d’Israël.
En juillet 2022, les enjeux augmenteront fortement lorsque l’Église épiscopale se réunira dans sa convention générale à l’échelle des États-Unis à Baltimore. Là, les dirigeants de l’église seront obligés de voter oui ou non sur les résolutions du Vermont, et probablement d’autres, en faveur de la libération de la Palestine. Voter oui pourrait entraîner de graves représailles et des accusations d’antisémitisme, mais voter non serait un risque de complicité dans des crimes très graves. »
Source : Vermonters for Justice in Palestine
CAPJPO-EuroPalestine
