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Canada : Un éducateur de Toronto poursuit Israël Advocacy Group, B’nai Brith, pour diffamation

Le chantage à l’antisémitisme, les menaces et les pressions contre ceux qui expriment leur opinion sur la Palestine existent dans tous les pays. Mais partout ils suscitent de plus en plus de contre-feux.

Communiqué de presse

Un éducateur de Toronto poursuit Israël Advocacy Group, B’nai Brith, pour diffamation

Javier Davila, conseiller du programme d’équité étudiante et éducateur primé en justice sociale avec le Toronto District School Board (TDSB) qui a été diffamé dans le Toronto Sun au printemps dernier après avoir fourni des ressources anti-oppression sur la Palestine via une liste de diffusion opt-in au TDSB, a engagé des poursuites pour diffamation contre le groupe de défense pro-israélien B’nai Brith Canada et son PDG, Michael Mostyn.

« J’ai été la cible d’une campagne de diffamation malveillante pour avoir fait mon travail d’éducateur anti-oppression » dit Davila. « Fournir des ressources centrées sur les voix effacées, dévalorisées et marginalisées des Palestiniens s’avère une partie importante de ce travail. B’nai Brith et son PDG doivent être tenus responsables. »

Canada : Un éducateur de Toronto poursuit Israël Advocacy Group, B'nai Brith, pour diffamation

L’éducateur en équité a été suspendu et fait l’objet d’une enquête par le TDSB après avoir été «attaqué à plusieurs reprises par un chroniqueur de Totonto Sun» avec des appels persistants de B »nai Brith pour le faire licencier.

B’nai Brith a qualifié son travail de « propagande antisémite»  et a fait des dizaines de déclarations à propos de Davila, telles que : «des extrémistes ont tenté d’abuser de leurs positions au sein du système éducatif pour diffuser une propagande haineuse» et «Il ne fait aucun doute que M. Davila a fait la promotion de documents écrits par et glorifiant les terroristes ». Davila a utilisé « Medium pour offrir un contexte aux envois postaux opt-in et s’y lier directement. »

Mais le conseil scolaire a été bombardé de pétition après pétition en faveur de Davila, dont une signée par 5000 membres de la communauté et parrainé par les syndicats nationaux, y compris le STTP, le SCFP, la SCF et Voix juives indépendantes (IJV). Ultimement, une enquête approfondie a donné raison à Davila et il a été réintégré au TDSB sans aucune mesure disciplinaire.

Davila a été réintégré dans ses fonctions, mais malgré cela B’nai Brith a continué à salir Davila en utilisant les termes « haine des Juifs »,  « glorification de la violence » et « ouvertement pro-terrorisme ».

L’éminent auteur et militant Desmond Cole est également devenu la cible de fausses accusations d’antisémitisme après une conférence sur l’équité commandée par le TDSB dans laquelle il a déclaré son soutien à Davila et a dénoncé le racisme anti-palestinien au sein du conseil d’administration. Par la suite, des centaines d’étudiants du TDSB à Marc Garneau CI ont organisé un débrayage historique pour protester contre le racisme anti-palestinien à la commission scolaire et pour soutenir Davila et Cole. Ces étudiants ont formulé neuf revendications concrètes.

Davila a de nouveau été approuvé en décembre 2021, après un rapport du Commissaire à l’intégrité du TDSB, qui a constaté qu’un tweet de l’administratrice Alexandra Lulka Rotman, violant les politiques anti-discrimination du TDSB en perpétuant des stéréotypes préjudiciables dont le racisme anti-palestinien et l’islamophobie.

Un GoFundMe a été mis en place par les partisans de Davila pour les frais juridiques. Une déclaration en vertu de Libel and Slander Act a été déposé auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario le 6 janvier 2021, dossier du tribunal numéro : CV-22-00674773-0000.

Davila est représenté par les avocats Dimitri Lascaris et Stephen Ellis.

Traduit de l’anglais par Bruce Katz (Palestiniens et juifs unis)

CAPJPO-EuroPalestine