Mrs Susan Crafter, Consule,
Consulat General de France à ADELAIDE
« Chère Madame Crafter,
En mars de l’année dernière, les Amis australiens de la Palestine ont respectueusement demandé au gouvernement de la République française d’intervenir dans la persécution légale de la militante des droits de l’homme et critique des abus israéliens contre le peuple palestinien, Olivia Zemor. Bien qu’elle ait gagné son procès, Mme Zemor est de retour devant le tribunal le 27 janvier 2022 en tant que société israélienne, Teva Pharmaceuticals fait appel du jugement.
Nous vous demandons à nouveau de faire savoir à votre gouvernement que les yeux du monde regardent ces affaires avec un vif intérêt et que le gouvernement français devrait prendre position pour la liberté d’expression et s’abstenir de criminaliser le mouvement Boycott,Désinvestissement et Sanctions (BDS). Mme Zemor était initialement accusée d’avoir publié, en 2016 sur le site Europalestine,un appel au boycott de la société pharmaceutique israélienne TEVA. Son action faisait partie du mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions internationalement reconnu et initié par les Palestiniens, qui vise à mettre fin à l’occupation brutale des terres palestiniennes par Israël et à garantir l’égalité des droits pour les Palestiniens.
Vous vous souviendrez peut-être que notre organisation a attiré votre attention sur le fait que cette poursuite judiciaire semble s’inspirer d’une circulaire du ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui appelle à la condamnation des actions du BDS. La circulaire recommandait également que les militants BDS condamnés soient soumis aux horreurs de la rééducation de la Shoah des Juifs d’Europe 1933-45.
Cette proposition viole clairement la décision du 11 juin 2020 de la Cour européenne des droits de l’homme [CEDH], qui a condamné la France à 100 000 euros de dommages et intérêts pour sa campagne contre les droits à la liberté d’expression des militants du BDS de Mulhouse. Nous appelons donc respectueusement le gouvernement français à cesser la persécution légale des militants du BDS exerçant leur droit à la liberté d’expression attesté par la justice dans la défense humanitaire des droits nationaux palestiniens. Nous pensons que la politique de justice contre les partisans du BDS et la poursuite des actions en justice contre des militants individuels comme Olivia Zemor ne sont pas dans le meilleur intérêt et la bonne réputation de la nation et de la République françaises. Notre organisation vous invite à nous rencontrer pour discuter de toutes les questions que nous avons soulevées dans cette lettre. Vous pouvez contacter notre cabinet par retour de mail ou par téléphone au 8232 5273.
Cordialement,
Ms E Bransbury
Présidente de Australian Friends of Palestine Association (SA)
24 January 2020
Lettre originale en anglais
Mrs Susan Crafter, Honorary Consul, Consulate General of France 429 Gilles St ADELAIDE SA 5000
Dear Mrs Crafter,
In March last year The Australian Friends of Palestine respectfully asked the Government of the Republic of France to intervene in the lawfare persecution of the Human Rights activist and critic of Israeli abuses of the Palestinian people, Olivia Zemor. Despite winning her case Ms Zemor is back in court again on 27 January 2022 as Israeli firm, Teva Pharmaceuticals is appealing the judgement. We again ask you to convey to your government that the eyes of the world watch these cases with keen interest and the French government should make a stand for freedom of speech and desist from criminalising the Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) movement.
Ms Zemor was originally charged with having published, in 2016 on the Europalestine website, a call for the Israeli pharmaceutical company TEVA to be boycotted. Her action was part of the internationally recognised and, Palestinian initiated, Boycott, Divestment and Sanctions movement which aims to end Israel’s brutal occupation of Palestinian lands and ensure equal rights for Palestinians.
You may remember that our organization brought to your attention that this lawfare prosecution appears to be inspired by a Circular of the French Minister of Justice, Eric Dupond-Moretti which calls for a condemnation of BDS actions. The circular also recommended that convicted BDS activists be subjected to re-education horrors of the Shoah of European Jewry 1933-45. This proposition clearly violates the 11 June 2020 determination of the Cour européenne des droits de l’homme [CEDH], which fined France Euros 100.000 damages for its campaign against the free speech rights of the Mulhouse BDS activists.
We therefore respectfully call on the Government of France to cease lawfare persecution of BDS activists exercising their judicially attested right of free speech in humanitarian advocacy of Palestinian national rights. We believe the policy of lawfare against BDS proponents and continuing court actions against individual activists like Olivia Zemor are not in the best interests and the good name of the French nation and Republic.
Our organization extends an invitation for you to meet with us to discuss any of the issues we have raised in this letter. You can contact our office by return email or by phone on 8232 5273.
Yours sincerely,
Ms E Bransbury
Chairperson, Australian Friends of Palestine Association (SA)24 January 2022
Merci aux amis Australiens !
CAPJPO-EuroPalestine