Le 17 avril est traditionnellement la journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, et nous comptons bien dénoncer leur situation samedi.
En outre, avec les assassinats en série, par l’armée israélienne, d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens ces derniers jours, les raids nocturnes, les démolitions de maisons et les attaques de manifestations pacifiques depuis des semaines par l’Etat d’apartheid, ce ne sont pas les motifs de manifestation qui manquent !
Nous apprenons qu’en plus des 4 Palestiniens, deux femmes, un mineur et un jeune de 19 ans, assassinés ce dimanche en quatre lieux différents, et sans qu’ils constituent un danger, la police israélienne a abattu tôt ce mardi un ouvrier palestinien, Abdullah Srour, sur un chantier de construction dans la ville d’Asqalan, dans le sud d’Israël. Il avait 41 ans et était originaire d’Hébron.
Selon les allégations de la police, un policier effectuait une patrouille à la recherche de Palestiniens travaillant en Israël sans permis de travail dans les chantiers de construction de la zone où l’incident s’est produit avant d’ouvrir le feu sur le travailleur après que ce dernier ait refusé de montrer son identité et son permis de travail.
L’une des femmes assassinées dimanche dans le village de Hussan, au sud de Bethléem, Ghada Sabateen, 47 ans, était veuve et mère de six enfants. L’armée a affirmé avoir tiré sur elle après qu’elle se soit approchée des soldats armés, qui étaient stationnés sur une route principale du village, d’une « manière suspecte ». L’armée a confirmé plus tard qu’elle n’était pas armée.
Regardez sur cette courte vidéo, comment les soldats recouvrent de carton la femme qu’ils ont blessée, pour qu’on ne la voie pas :
Mohammad Zakarneh, 16 ans, est décédé des suites de blessures subies la veille lors d’un raid de soldats israéliens pendant un raid dans la ville de Jénine.
Une autre femme, Maha al-Za’rari, a été abattue devant la mosquée Ibrahim à Hébron, où Israël maintient un checkpoint fortement militarisé et tire fréquemment sur les Palestiniens, alors qu’elle aurait « tenté de poignarder des soldats ».
Et le jeune homme de 19 ans (et non 21 après vérification) tué le même jour, dans la ville d’al-Khader, au sud de Bethléem, aurait lancé des cocktails Molotov sur une autoroute.
L’augmentation du nombre de meurtres de Palestiniens survient après que le Premier ministre israélien Naftali Bennett a donné carte blanche aux forces de sécurité israéliennes pour tuer autant de Palestiniens qu’ils le souhaitaient.
Les raids se poursuivent dans toute la Cisjordanie, mais l’armée d’occupation se heurte à une résistance farouche, aussi bien à Jénine, ainsi que dans d’autres villes et villages.
Et dans toute la Palestine, des manifestations sont organisées en soutien à Jénine, et contre l’occupation :
LIBÉREZ LES PRISONNIERS PALESTINIENS !
En ce qui concerne les prisonniers politiques palestiniens, arrêtés à la pelle, torturés lors des interrogatoires, souvent incarcérés en confinement solitaire, privés de soins médicaux, et souvent maintenus pour des durées illimitées en détention « administrative », c’est à dire sans inculpation, ni jugement, comme notre ami Salah Hamouri, avocat qui a le tort de défendre les prisonniers palestiniens au sein de l’association Addameer, c’est le silence total de la part de nos dirigeants et de nos médias.
S’ils font grand cas d’opposants emprisonnés par certains régimes montrés du doigt, ils ne s’émeuvent pas le moins du monde du sort infligé depuis des décennies aux résistants palestiniens à l’occupation et à la colonisation israéliennes.
Et le régime colonial s’en prend tout particulièrement aux jeunes, dont les étudiants qui « font de la politique ».
Le sort du jeune Ahmad Manasra est à ce titre emblématique. Mais en avez vous entendu parlé autrement que par certains réseaux sociaux ?
Arrêté à l’âge de 14 ans à Jérusalem en 2015, il a été torturé, enfermé en cellule d’isolement, privé de soins alors qu’il souffrait.
Et maintenant l’administration pénitentiaire israélienne à décidé qu’il était fou et l’a enfermé dans un asile psychiatrique, où il est enfermé 23 H par jour, avec des chaînes et des menottes !
C’EST POURQUOI NOUS VOUS APPELONS À VENIR MASSIVEMENT PROTESTER AVEC NOUS CE SAMEDI 16 AVRIL, DE 15 H A 17 H AU CENTRE DE PARIS !
RENDEZ-VOUS À LA FONTAINE DES INNOCENTS, ANGLE DE LA RUE LESCOT ET BERGER. MÉTRO-RER CHATELET LES HALLES
CAPJPO-EuroPalestine