C’est l’accord qu’il aurait signé ce vendredi avec Netanyahou, qui a été élu grâce aux voix des supporters du terroriste Meir Kahane et de l’assassin Baruch Goldstein, le colon qui a assassiné 29 Palestiniens en prière en 1994 à Hébron.
D’ailleurs Itamar Ben Gvir ne s’en cache pas. Il a une affiche de cet assassin dans son appartement de la colonie de Kyriat Arba où il vit à Hébron.
Ce voyou, repris de justice, qui a commis tellement de délits qu’il a été interdit de faire son service en Israël, va désormais « faire la loi » et il a annoncé qu’il compte bien se débarrasser d’un maximum de Palestiniens.
Tous les moyens seront bons, a-t-il affirmé publiquement : les exécutions extra-judiciaires, la déchéance de citoyenneté pour les Palestiniens de l’intérieur, la privation du statut de résident à Jérusalem.
Pour lui, son parti d’extrême-droite le Parti Religieux Sioniste et son autre dirigeant Bezalel Smotrich,toutes les terres palestiniennes appartiennent à Israël et il faut donc s’emparer de celle qui n’ont pas encore été annexées.
C’est lui qui a mené, le week-end dernier, les attaques de dizaines de milliers de colons juifs, dirigés par Ben-Gvir, sur Hébron, agressant des Palestiniens et leurs biens lors de l’une des plus grandes marches de colons que l’on ait connues.
Il ne faut pas s’étonner, après ces attaques, ainsi que les exécutions de jeunes à Jénine et Naplouse au début de la semaine, du double attentat à la bombe de mercredi à Jérusalem, qui était le premier de ce type dans la ville depuis des années. Un exploit technique qui a réussi à flouter même les cameras de surveillance.
Quand on sait à quelle violence quotidienne les Palestiniens de Jérusalem sont soumis de la part de la police, de l’armée et des colons, comment on expulse les familles de la ville pour mettre des colons à leur place, comment des dizaines d’entre eux ont été exécutés dans les rues de Jérusalem et les ruelles de sa vieille ville, et comment il ne se passe pas un jour sans que la mosquée Al-Aqsa soit attaquée ou investie par des colons, on ne s’étonne pas des répercussions.
Israel a décrit des « engins explosifs puissants et de haute qualité avec un niveau de dégâts élevé ». Les bombes ont explosé à distance, la seconde se produisant environ une demi-heure après la première, dans différents endroits très fréquentés pendant les trajets matinaux de pointe, sans qu’aucun parti en revendique la paternité. Une double explosion qui a fait un mort et 22 blessés, dont l’un grièvement, selon les médias israéliens.
Et quand Itamar Ben Gvir réclame des châtiments collectifs, dont des couvre-feu sur les villages d’où sont venus les terroristes » ou des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens, cela n’a malheureusement rien de nouveau. Les punitions collectives sont déjà appliquées systématiquement par Israël contre les membres de la famille et contre les communautés entières de Palestiniens dont un des membres est soupçonné d’avoir mené des attaques armées.
Sans parler des corps de dizaines de Palestiniens tués dans des attaques présumées ou réelles et qu’Israël se refuse de restituer aux familles, afin qu’ils puissent être utilisés par le gouvernement comme monnaie d’échange dans de futures négociations – une pratique autorisée par la Haute Cour de l’État…
Mais la montée en puissance de Ben-Gvir, ce disciple du rabbin terroriste Meir Kahane, laisse présager des violences encore pires à venir et même des modifications de la loi sur la police. Ben-Gvir a incité des foules de colons contre les habitants de Sheikh Jarrah. Il a brandi un pistolet et a dit aux miliciens : « Si les Palestiniens lancent des pierres, tirez-leur dessus ».
Le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai, a même reproché à Ben-Gvir d’avoir « provoqué les émeutes intercommunautaires de mai 2021 qui ont fait plusieurs morts, des centaines de blessés et entraîné des dégâts matériels considérables », en particulier dans les villes à population mixte palestinienne et juive, selon The Times of Israël.
CAPJPO-EuroPalestine
