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Libérez Ahmad Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens !

Avec le soutien de plus de 220 organisations de plus de 30 pays, la Semaine internationale d’actions pour la libération d’Ahmad Sa’adat et de tous les prisonniers palestiniens a débuté samedi 14 janvier 2023.

Libérez Ahmad Sa'adat et tous les prisonniers palestiniens !

Ce lancement commémore le 21e anniversaire de l’emprisonnement par l’Autorité Palestinienne de Sa’adat, une personnalité politique de premier plan et secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine. Les événements de la semaine mettent en lumière la lutte des prisonniers palestiniens en première ligne de la lutte de libération. Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun appelle tous ceux qui soutiennent la Palestine et la justice pour le peuple palestinien à se joindre à nous durant cette semaine, indique le Collectif Palestine Vaincra dans un article qui rapporte toutes les manifestions de soutien au secrétaire général du FPLP, dans le monde :https://palestinevaincra.com/2023/01/lancement-de-la-semaine-internationale-dactions-pour-la-liberation-dahmad-saadat-avec-des-initiatives-dans-le-monde-entier/

Ahmad Sa’adat, ses camarades et tous les prisonniers palestiniens sont des leaders de la résistance, en première ligne pour la justice et la libération, endurant des grèves de la faim et luttant sans relâche avec une volonté inébranlable vers la liberté, rappelle par ailleurs Samidoun, traduit par Palestine Vaincra :

« Le secrétaire général emprisonné du Front populaire de libération de la Palestine, dirigeant du mouvement de libération nationale palestinien et un symbole de la gauche et des mouvements révolutionnaires internationaux. Il a été condamné à 30 ans de prison par Israël le 25 décembre 2008 après avoir été violemment enlevé de la prison de Jéricho de l’Autorité palestinienne en 2006, accusé de diriger une organisation interdite et d’« incitation ». Le FPLP, comme tous les partis politiques et organisations de la résistance palestinienne, est qualifié d’« organisation interdite » par les autorités d’occupation israéliennes.

Sa’adat est un symbole palestinien, arabe et international de la résistance au capitalisme, au racisme, à l’apartheid et à la colonisation. Pris pour cible en raison de son rôle politique et de la clarté de sa ligne politique, il ne peut être réduit au silence malgré l’oppression qui lui est imposée, ainsi qu’à 4 750 autres prisonniers politiques palestiniens.

L’Autorité palestinienne a enlevé Sa’adat et ses camarades, le 15 janvier 2002 sous de faux prétextes et les a emprisonnés pendant quatre ans avant que sa prison ne soit attaquée par l’occupation israélienne. Ce n’est là qu’une des conséquences dévastatrices pour les Palestiniens de la voie dite de Madrid-Oslo et de la création de l’Autorité palestinienne dans le cadre du soi-disant « processus de paix » qui a été en réalité un projet de liquidation de la Palestine.

Aujourd’hui, les résistants et les combattants palestiniens continuent d’être poursuivis par l’AP, qui travaille comme un agent de l’occupation israélienne, emprisonnés dans les prisons de l’AP dans une « porte tournante » avec l’occupation israélienne et soumis à une torture semblable à celle des interrogateurs de l’occupation.

Le cas de Sa’adat représente la nature coloniale de l’emprisonnement israélien qui vise à cibler la direction légitime du peuple palestinien. Son boycott des tribunaux militaires sionistes reflète son engagement de principe à rejeter la colonisation sous toutes ses formes. Son cas reflète également le rôle des puissances impérialistes comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada, ainsi que la collusion de l’Autorité palestinienne et de son régime de « coordination sécuritaire » dans l’oppression du peuple palestinien et de la résistance palestinienne.

Pendant leur détention dans la prison de Jéricho de l’Autorité palestinienne, Sa’adat et ses camarades ont été placés sous la surveillance de gardes américains, britanniques, canadiens et étrangers. Certains de ces mêmes gardes britanniques avaient déjà gardé des prisonniers républicains irlandais dans le nord de l’Irlande occupée. Après une violente attaque israélienne en 2006 destinée à empêcher les nouveaux dirigeants palestiniens de libérer les prisonniers, Ahmad Sa’adat et ses camarades purgent aujourd’hui de longues peines dans les prisons israéliennes.

L’implication directe des États-Unis, du Canada et de la Grande-Bretagne dans son emprisonnement illustre pourquoi une action internationale dans cette affaire est si nécessaire. Le soutien de ces pays impérialistes, de l’Union européenne, de l’Australie et d’autres pays au projet colonial israélien continue de perpétuer son impunité alors qu’il procède à des confiscations de terres, à des démolitions de maisons, à des emprisonnements de masse, à des exécutions extrajudiciaires, au nettoyage ethnique de Jérusalem, au blocus de Gaza et à d’autres crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Nous notons également que des prisonniers du mouvement de libération palestinien sont toujours détenus dans des prisons internationales. En particulier Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné en France depuis 38 ans alors qu’il est libérable depuis 1999, et Ghassan Elashi, Shukri Abu Baker et Mufid Abdulqader des Holy Land 5. Ils sont emprisonnés aux États-Unis depuis 2008 pour leur action caritative en faveur des Palestiniens, et nous nous joignons à l’appel pour leur libération.

En 2018, Sa’adat écrivait dans l’introduction d’une réédition du Suicide révolutionnaire de Huey Newton :

« Qu’ils s’appellent Mumia Abu-Jamal, Walid Daqqa ou Georges Ibrahim Abdallah, les prisonniers politiques derrière les barreaux peuvent et doivent être une priorité pour nos mouvements. (…) Les prisonniers politiques ne sont pas simplement des individus : ils sont les dirigeants de la lutte et du travail d’organisation entre les murs de la prison, qui contribuent à rompre et démanteler les barreaux, les murs, les chaînes qui agissent en vue de nous séparer de nos peuples et comités en lutte. Ils font face à l’isolement répété, au confinement solitaire, aux tortures cruelles de l’occupant et du geôlier qui cherchent à briser la volonté du prisonnier et sa profonde connexion avec son peuple. »

Comme Sa’adat a été persécuté par l’occupation israélienne pour avoir dirigé une « organisation illégale », le FPLP et d’autres groupes de résistance palestiniens sont inscrits aux États-Unis, en Europe, au Canada et ailleurs sur des « listes d’organisations terroristes ». Ces désignations sont utilisées pour criminaliser la résistance, tout comme les prisonniers palestiniens sont criminalisés. Aujourd’hui, l’occupation israélienne tente d’utiliser les désignations terroristes pour réprimer l’organisation et le militantisme des organisations de base et des groupes de la société civile, ainsi que des organisations de résistance. Les étiquettes « terrorisme » sont utilisées comme une arme coloniale contre les mouvements de résistance, et nous affirmons : la résistance est un droit !« 

Source : Samidoun, traduit et publié par le Collectif Palestine Vaincra

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