Le 17 avril de chaque année, la Journée internationale du prisonnier palestinien a pour objectif de souligner le sort des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons de l’occupant israélien et d’exiger leur libération.
Notre ami Kifah Qudaih à Khan Younes nous rappelle qu ‘il y a actuellement « environ 4900 Palestiniens sont actuellement incarcérés en Israël, dont 31 femmes, 160 mineurs, dont une fille, et que plus de 1000 sont détenus en détention « administrative » (sans inculpation ni jugement et pour des durées indéterminées), dont six mineurs et deux femmes.
Ces Palestiniens détenus illégalement viennent de toute la société palestinienne, et de toutes les régions de Palestine.
La torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniens seraient en augmentation, selon Addameer, Al-Haq et Miftah.
Rien que depuis le début de cette année, Israel a arrêté 2300 Palestiniens, dont 350 enfants et 40 femmes, qui sont passés par leurs fourches caudines.
Quinze journalistes sont par ailleurs détenus par Israël, sans que le monde « démocratique » ne lève e petit doigt.
La Commission des affaires des prisonniers et ex-détenus, la Société des prisonniers palestiniens, l’Association Addameer, et le Centre d’information Wadi Hilweh – Jérusalem, ont déclaré dans leur rapport conjoint que 23 des combattants de la liberté étaient détenus depuis avant la signature des accords d’Oslo en 1993, le plus âgé étant Mohammad al-Tous, détenu depuis 1985.
Onze d’entre eux, libérés lors d’un échange de prisonniers en 2011 puis de nouveau arrêtés en 2014, ont vu leurs peines rétablies, notamment Nael Barghouti, considéré comme le plus ancien combattant de la liberté avec 43 ans derrière les barreaux, dont 34 de manière continue.
Quelque 400 combattants de la liberté sont en prison depuis plus de 20 ans et 554 purgent plusieurs peines d’emprisonnement à perpétuité. Abdullah Barghouti, a été condamné à 67 peines d’emprisonnement à perpétuité.
Ces associations ont recensé 700 prisonniers malades, dont 24 atteints de cancers à divers degrés, dont le cas le plus difficile est celui de Walid Daqqa, détenu depuis 37 ans, actuellement entre la vie et la mort.
Khader Adnan, en détention dite « administrative » sera le 17 avril à son 70ème jour de grève de la faim. Il vomit du sang et s’évanouit de plus en plus souvent. Il vient d’écrire un testament qui déchire le coeur (pas ceux des bourreaux, bien entendu).
Il faut aussi parler de sort particulièrement atroce subi par le jeune Ahmad Manasra, emprisonné à l’âge de 12 ans par Israël, rendu fou, et maintenu à l’isolement, sans même que sa mère puisse lui rendre visite.
Et parler des souffrances d’Israa Ijaabi’s à laquelle l’occupant israélien s’obstine à refuser les interventions chirurchicale dont elle a besoins pour les multiples brûlures que lui ont causée une bonbonne de gaz domestique qui avait explosé.
Marwan Barghouti, celui que les Palestiniens auraient aimé avoir pour président, est en prison depuis 22 ans après un procès bidon auquel il a refusé le droit de le juger.
Même chose pour le secrétaire général du FPLP, Ahmad Sa’adat, qui continue à jouer un rôle crucial dans la résistance au sein des prisons de l’occupation.
En outre, les autorités d’occupation israéliennes détiennent toujours les corps de 12 Palestiniens décédés en prison, dont l’un depuis 1980.
La Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah appelle à un rassemblement ce lundi 17 avril à Paris, au M° Ménilmontant, à 18 H.
CAPJPO-EuroPalestine