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« Front Unique » de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) pour le maintien de la manifestation de samedi

Communiqué du courant « Front Unique » de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU)

En défense de la liberté de manifester

« Ce jeudi 26 octobre, sur France Info, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, annonce qu’il entend « interdire » la manifestation du samedi 28 octobre à Paris pour l’arrêt immédiat des bombardements israéliens sur la Bande de Gaza, au motif que « les organisateurs » de cette manifestation auraient « tenu des propos » qui « pouvaient laisser à penser qu’ils étaient en soutien du Hamas ». Il en déduit un risque « immatériel » de « trouble à l’ordre public » qui serait constitué par de potentiels « propos antisémites » !

Derrière le procès politique discrétionnaire et les arguties pseudo-juridiques grossières se dissimule la volonté d’interdire toute mobilisation en soutien au peuple palestinien, pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, telle que l’a exprimée le ministre Darmanin au compte de Macron et du gouvernement. Depuis le 7 octobre, à l’exception du rassemblement du 22 octobre « pour la paix », toutes les manifestations de soutien au peuple palestinien font l’objet d’arrêtés d’interdiction émanant des préfectures.

C’est une offensive sans précédent contre la liberté de manifester en France depuis la guerre d’Algérie.

Cette décision d’ « interdire » la manifestation de soutien au peuple palestinien intervient alors que Macron vient de franchir un cran supplémentaire dans sa volonté affichée d’apporter un « soutien inconditionnel » à l’Etat d’Israël, en proposant le concours direct de l’impérialisme français aux opérations militaires de cet Etat.

Au début des années 1960, successivement l’UNEF, le Parti Socialiste Unifié (PSU), puis la CGT et le PCF ont décidé de braver les interdictions de manifester émises par le préfet Papon contre la guerre d’Algérie. La Fédération de l’Education Nationale (FEN) avait de son côté condamné la répression des masses algériennes par l’Etat colonial français dès 1954. La réaction massive des travailleurs et de la jeunesse à la répression de la manifestation dite « du métro Charonne », en février 1962, a pour des décennies donné un coup d’arrêt aux prétentions de l’Etat français d’ « interdire » toute manifestation syndicale ou internationaliste.

Alors, il revient aux dirigeants de la FSU de riposter publiquement aux menaces de Nunez et du gouvernement : elle doit reprendre à son compte l’appel à manifester du 28 octobre et annoncer qu’elle s’y rendra, que le gouvernement le veuille ou non.

Elle doit s’adresser aux dirigeants des autres organisations ouvrières (CGT, FO…), étudiantes, de jeunesse et démocratiques, pour qu’elles en fassent de même.

Au nom de la défense de la liberté de manifester, la responsabilité des dirigeants syndicaux est de prendre la tête de cette manifestation. »

Le 26 octobre 2023 

« Front Unique » de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) pour le maintien de la manifestation de samedi

CAPJPO-EuroPalestine