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Au tribunal : une affaire de boycott à Carrefour, remontant à … 2010 !

La Cour d’Appel de Paris jugeait jeudi une dizaine de militants de Mulhouse, poursuivis pour des actions de boycott des produits « ’made in Israel » en 2009 et 2010 dans un hypermarché Carrefour, pour lesquelles ils avaient pourtant déjà été réhabilités, avec indemnisation de 100.000 € à la clé, par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH).

Mettons fin tout de suite au suspense : en dépit de la présence agressive de la meute habituelle des officines israéliennes s’étant constituées parties civiles, et de la funeste « dépêche » du ministre Dupont-Moretti enjoignant aux parquets de France de poursuivre à tout crin les militants de la campagne BDS, le procureur de la 7ème Cour d’appel de Paris a proposé la relaxe de nos camarades. L’arrêt sera rendu le 14 mars prochain.

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À Mulhouse (vers 2011)

L’histoire est la suivante : en 2009 et 2010, onze militants de Mulhouse solidaires de la Palestine mènent une action d’information des clients dans le magasin, certains d’entre eux arborant le désormais célèbre T-shirt vert « Free Palestine – Boycott Israel ».

Tout se passe dans le calme, et Carrefour se garde bien de porter plainte, pour ne pas s’attirer un surcroît de publicité négative.

Mais le lobby israélien pousse le tribunal à engager des poursuites.

Nos camarades sont dans un premier temps relaxés par let tribunal de Mulhouse. Ils sont cependant condamnés à des amendes par la Cour d’Appel de Colmar, la Cour de Cassation confirmant ce jugement en octobre 2015.

Convaincus de la justesse de leur cause, les « Onze de Mulhouse » se tournent alors vers la CEDH, qui, en 2020, leur donne raison, condamnant la France pour n’avoir pas respecté la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui garantit la liberté d’expression.

Il restait cependant aux militants à faire annuler, par la justice française, les condamnations subies quelques années plus tôt, et toujours inscrites à leurs casiers judiciaires malgré la décision européenne. La Cour de Cassation « casse » alors l’arrêt de la Cour d’Appel de Colmar, mais, au lieu de classer définitivement l’affaire, décide de la renvoyer vers une autre Cour d’Appel.

Une action récente, dans un magasin Carrefour

Celle de Paris, en l’occurrence, où les Mulhousiens ont dû se déplacer une première fois pour comparaître en octobre dernier.

Là, les cinq parties civiles soutiens du régime d’apartheid israélien (Association France Israël, « Avocats sans Frontières », Licra, le mal nommé Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme BNVCA et la Chambre de Commerce France-Israël) y avaient pris la Cour en otage, monopolisant la parole avec leur éternel chantage à l’antisémitisme et la production de témoins farfelus. 

Si bien qu’au bout de deux longues après-midi d’audience, le président ne pouvait que constater le retard pris par le procès, et décidait de le renvoyer au jeudi 25 janvier.

Cette fois, les affaires ont été un peu plus rondement menées : des plaidoiries toujours aussi mensongères des parties civiles, mais plus courtes, un réquisitoire du procureur préconisant la relaxe, et des plaidoiries implacables des avocats de la défense, M° Grégory Thuan et Antoine Comte.

C’est pourquoi on peut attendre avec une certaine sérénité, tant les faits sont évidents, la décision qui sera rendue dans un peu moins de deux mois.

Alors, plus que jamais :

BOYCOTT CARREFOUR !

BOYCOTT ISRAËL !

DES SANCTIONS CONTRE LES GÉNOCIDAIRES DU PEUPLE PALESTINIEN  !

CAPJPO-EuroPalestine