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Algérie : Vous voulez parler du 8 mai 45 ?

Alors, n’oubliez pas de parler du 8 mai 45 à Sétif, en Algérie !

Plusieurs milliers de manifestants « indigènes » se retrouvent dans la rue principale du centre européen de cette ville où sévit une ségrégation raciale et spatiale commune à de nombreuses autres agglomérations d’Algérie et de l’empire. À 9h25, Saal Bouzid, jeune scout algérien est assassiné par un policier français.

De quoi est-il coupable ? D’avoir osé se rassembler pacifiquement, en portant le drapeau de l’Algérie indépendante, avec des milliers d’autres « Arabes » pour exiger la libération du leader nationaliste Messali Hadj, alors déporté à Brazzaville et placé en résidence surveillé, et défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Dans les jours qui suivent la répression sanglante de la manifestation précitée, des émeutes éclatent ; une centaine d’Européens sont tués. Pour rétablir l’ordre colonial et terroriser les autochtones, les forces armées françaises et de nombreuses milices composées de civils multiplient les « opérations ». Elles ont duré plusieurs semaines. Bilan : Entre 20 000 et 30 000 victimes, arrêtées, torturées et exécutées sommairement.

« Agir vite et puissamment pour juguler le mouvement » ; tels sont, le 15 mai 1945, les ordres du général Raymond Duval qui commande les troupes dans cette région. Ils ont été appliqués à la lettre car la France est alors prête à tout pour défendre l’empire jugé indispensable à son statut de grande puissance européenne et mondiale, rappelait Olivier Le Cour Grandmaison dans « 8 mai 1945 en France et en Algérie : mythologie nationale versus histoire coloniale »

CAPJPO-Europalestine