Les militants de BDS Maroc et du Front contre la normalisation du Marcoc avec Israël lancent une campagne internationale pour la libération de leur camarade Ismael LGhazaoui, qui a été condamné à un an de prison pour s’être élevé contre la poursuite de bonnes relations entre les régimes marocain et israélien pendant le génocide.
Une conférence de presse a été organisée cette semaine au Maroc en présence de nombreux journalistes pour dénoncer cette répression et réaffirmer le caractère honteux des relations avec l’Etat génocidaire.
Face au retentissement de cette conférence de presse, le gouvernement organisait une audience au tribunal dès ce mercredi 8 janvier, mais le procès du jeune ingénieur agronome de 34 ans, a été renvoyé au mercredi 15 janvier.
En attendant l’appel qui aura lieu ce 15 janvier, des manifestions ont lieu, tandis qu’Ismaël LGhazaoui, toujours aussi déterminé, d’abord arrêté par la police politique, est détenu à la prison de Oukachah à Casablanca
Manifestations pour sa libération devant le tribunal :
La mobilisation se poursuit au Maroc, AVEC LE LANCEMENT D’UNE CARTE POSTALE destinée à tous les décideurs
Mais surtout s’élargit au plan international.
EN FRANCE, NOUS VOUS APPELONS À INTERPELER L’AMBASSADE DU MAROC SUR CETTE DÉTENTION SCANDALEUSE
Vous pouvez envoyer un mail demandant la libération d’Ismael à la liberté d’expression pour tous les Marocains qui demandent la fin du génocide à Gaza et des sanctions contre Israël.
- sec.ambparis@maec.gov.ma
- ou joindre
« Alors que les autorités marocaines permettent l’accès libre de leurs ports aux navires transportant du matériel militaire en route vers Israël depuis les États-Unis, Ismaïl Lghazaoui, n’est pas resté passif quant à son devoir juridique et moral. Le 25 octobre 2024, il a appelé les citoyens à manifester devant le consulat américain à Casablanca contre le soutien inconditionnel des États-Unis à l’occupation sioniste. »
Alors que les autorités marocaines permettent l’accès libre de leurs ports aux navires transportant du matériel militaire en route vers Israël depuis les États-Unis, Ismaïl Lghazaoui, n’est pas resté passif quant à son devoir juridique et moral. Le 25 octobre 2024, il a appelé les citoyens à manifester devant le consulat américain à Casablanca contre le soutien inconditionnel des États-Unis à l’occupation sioniste.
Le 15 novembre 2024, lors d’une manifestation devant le port de Tanger Med, il a averti les autorités marocaines qu’elles pourraient être accusées de complicité dans le génocide par des instances internationales.
Lors de la conférence de presse il a notamment été souligné que : « Malgré les relations amicales continues entre les autorités marocaines et l’État occupant depuis 1961, ainsi que la dualité du discours officiel qui allie déclarations de solidarité avec la cause palestinienne et maintien de relations diplomatiques normales avec l’occupation, les autorités ont rarement eu recours à une répression directe des forces vives militant et œuvrant pour la libération de la Palestine.
Cependant, ces dernières années ont été marquées par un changement notable, avec l’interdiction des manifestations et la répression violente des rassemblements pacifiques. Avec la reprise des relations diplomatiques et l’élargissement de la coopération avec l’État occupant à divers niveaux, y compris la coopération militaire, la répression s’est intensifiée au point d’utiliser les mécanismes judiciaires comme outils pour cibler les militantes et militants, tels que Saïd Boukyoud, Abdelrahman Zankad et Mustapha Dakar.
De plus, 13 militants ont été poursuivis en justice pour des accusations de manifestation non autorisée et d’incitation, à la suite d’un rassemblement de protestation contre le soutien de l’enseigne Carrefour à la machine de guerre sioniste et la commercialisation de produits issus des territoires occupés. Plus récemment, le magasin Carrefour de Youssoufia a déposé une plainte contre le professeur Mohamed Kachkach, après qu’il ait appelé les habitants de Youssoufia à boycotter l’enseigne en raison de son implication dans des crimes de guerre.
Cette escalade ne s’est pas limitée à des menaces d’emprisonnement avec sursis, mais a franchi un nouveau cap avec l’imposition de peines privatives de liberté. Ismaïl Lghazaoui incarne un exemple flagrant de cette nouvelle approche visant à criminaliser la solidarité avec la cause palestinienne et la lutte contre la normalisation. «
CAPJPO-Europalestine