« Breaking the Silence » dénonce les crimes, pas les criminels
Comme après chaque grande tuerie perpétrée par l’armée israélienne, l’ONG « Breaking the Silence » y va de sa série de témoignages attestant les crimes de guerre de « Tsahal ».
La cuvée 2015, consacrée aux massacres de Gaza de l’été 2014 (plus de 2.300 Palestiniens tués, dont une écrasante majorité de civils) ne fait pas exception. Une soixantaine de soldats israéliens y dénoncent, sans réticences apparentes, l’horreur à laquelle ils ont participé.*
Fort bien. Sauf que les soldats en question s’expriment à l’abri de l’anonymat. En respectant celui-ci, « Breaking the Silence » se rend ainsi coupable de non dénonciation de crimes, car la place de ces hommes (et, plus encore, des officiers supérieurs qui les commandaient et dont les troufions ont les noms) est à la barre d’un tribunal, pas au confessionnal.