A peine publiée le 12 février dernier, la biographie du chirurgien de Gaza, Mohamed Rantissi, « Survivre à Gaza », vient de faire l’objet d’une nouvelle impression, après les 5000 premiers exemplaires édités.
Membre du haut Conseil des droits de l’Homme aux Nations Unies et ancien rapporteur des Nations Unies sur l’alimentation, Jean Ziegler, dans son nouveau livre « La haine de l’Occident », ne dresse pas seulement un saisissant réquisitoire contre « l’ordre meurtrier de l’Occident », contre son arrogance et son déni de justice à l’égard des pays du Sud, c’est à dire des trois quarts de la population mondiale. Il montre que la « mémoire collective resurgie » des peuples affamés, pillés, assassinés, est une force historique qui peut changer le monde.
Nous attendons avec impatience la publication en français d’un livre passionnant écrit par l’historien israélien Shlomo Sand, qui s’intitule » Quand et comment a été inventé le peuple juif » et qui montre qu’il n’y a pas de « diasporas » méditerranéennes ou d’Europe de l’Est, mais des conversions anciennes au judaïsme dans ces régions du monde. En attendant, merci à Michel Ghys qui a pris la peine de traduire l’ interview de Shlomo Sand, publiée par le quotidien Haaretz.
On savait déjà beaucoup de choses sur la vampirisation de l’Etat par les multinationales depuis plusieurs décennies, dans un nombre croissant de pays occidentaux. Mais Naomi Klein, économiste, journaliste et militante, dresse dans son nouveau livre de 668 pages un inventaire édifiant et inédit des pratiques de vautour mises en place par le gouvernement américain et les grandes entreprises privées pour dépecer des pays entiers sur différents continents.
Même les connaisseurs de l’histoire du Proche-Orient seront étonnés, voire stupéfaits, par l’importance et le nombre de révélations du nouveau livre de l’historien et militant internationaliste Ilan Pappé, « Le nettoyage ethnique de la Palestine » (éditions Fayard, 400 pages, 22 €).
Les camps d’internement pour « étrangers » se multiplient en France, aux frontières de l’Europe, voire un peu plus loin, de manière sournoise et violente, au mépris des droits humains les plus fondamentaux, avec un même prétexte : la nécessité de garantir la « sécurité publique ». Sous le titre « Le retour des camps ? », Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Lhuilier et Jérôme Valluy, dressent le constat terrifiant d’une réalité mal connue qui rapproche, à une allure vertigineuse, les Etats dits « démocratiques » des régimes les plus totalitaires. A lire d’urgence … et à écouter à l’occasion de la conférence que donnera sur ce sujet Olivier Le Cour Grandmaison, samedi prochain 24 février à 17 H, à la Librairie Résistances à Paris.
Voici un livre qui ne fait pas plaisir à tout le monde. Ce qui explique sans doute qu’à peine publié, il soit boycotté. Les dessous de la politique française au Moyen-Orient, tel est le sujet d’enquête de Richard Labévière, journaliste (RFI) qui vient de faire une série de révélations permettant de mieux comprendre comment et pourquoi la France s’est totalement alignée sur la politique américano-israélienne au Moyen-Orient. Il donnera une conférence samedi 18 novembre à la LIBRAIRIE RESISTANCES à Paris.
Comment quelqu’un d’éduqué devient nécessairement une brute, un animal, un criminel, quand il sert dans l’armée d’occupation israélienne ? C’est l’histoire que raconte à la première personne le sergent chef Liran Ron Furer, qui ne trouve plus le sommeil après les atrocités qu’il a commises à Gaza. Son livre vient de trouver un éditeur en Israël, mais pour le moment personne ne veut le diffuser. Gideon Levy, journaliste courageux, en donne quelques extraits dans Haaretz.
« L’Etat d’Israël est devenu une force motrice dans la destruction des barrières établies par l’espèce humaine pour sa propre préservation », démontre Tanya Reinhart* dans on nouveau livre publié par les éditions La Fabrique. Un ouvrage qui permet de mieux comprendre comment le « désengagement » de Gaza a servi « d’écran de fumée », comment la construction du Mur « de séparation » permet de voler les terres palestiniennes les plus fertiles et de préparer le transfert de 400.000 Palestiniens, et comment l’Autorité Palestinienne a nui à lutte de libération palestinienne, en collaborant avec l’occupant.
Il ne faut pas rater le récit de deux ans et demi de vie en Palestine de Théodora Oikonomidès, une jeune grecque de 29 ans, qui a fait ses études en France, puis s’est fait engager en 2000 comme éducatrice par l’ONG britannique International Service, pour travailler avec des instituteurs palestiniens, jusqu’en octobre prochain.