Même les connaisseurs de l’histoire du Proche-Orient seront étonnés, voire stupéfaits, par l’importance et le nombre de révélations du nouveau livre de l’historien et militant internationaliste Ilan Pappé, « Le nettoyage ethnique de la Palestine » (éditions Fayard, 400 pages, 22 €).
Les camps d’internement pour « étrangers » se multiplient en France, aux frontières de l’Europe, voire un peu plus loin, de manière sournoise et violente, au mépris des droits humains les plus fondamentaux, avec un même prétexte : la nécessité de garantir la « sécurité publique ». Sous le titre « Le retour des camps ? », Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Lhuilier et Jérôme Valluy, dressent le constat terrifiant d’une réalité mal connue qui rapproche, à une allure vertigineuse, les Etats dits « démocratiques » des régimes les plus totalitaires. A lire d’urgence … et à écouter à l’occasion de la conférence que donnera sur ce sujet Olivier Le Cour Grandmaison, samedi prochain 24 février à 17 H, à la Librairie Résistances à Paris.
Voici un livre qui ne fait pas plaisir à tout le monde. Ce qui explique sans doute qu’à peine publié, il soit boycotté. Les dessous de la politique française au Moyen-Orient, tel est le sujet d’enquête de Richard Labévière, journaliste (RFI) qui vient de faire une série de révélations permettant de mieux comprendre comment et pourquoi la France s’est totalement alignée sur la politique américano-israélienne au Moyen-Orient. Il donnera une conférence samedi 18 novembre à la LIBRAIRIE RESISTANCES à Paris.
Comment quelqu’un d’éduqué devient nécessairement une brute, un animal, un criminel, quand il sert dans l’armée d’occupation israélienne ? C’est l’histoire que raconte à la première personne le sergent chef Liran Ron Furer, qui ne trouve plus le sommeil après les atrocités qu’il a commises à Gaza. Son livre vient de trouver un éditeur en Israël, mais pour le moment personne ne veut le diffuser. Gideon Levy, journaliste courageux, en donne quelques extraits dans Haaretz.
« L’Etat d’Israël est devenu une force motrice dans la destruction des barrières établies par l’espèce humaine pour sa propre préservation », démontre Tanya Reinhart* dans on nouveau livre publié par les éditions La Fabrique. Un ouvrage qui permet de mieux comprendre comment le « désengagement » de Gaza a servi « d’écran de fumée », comment la construction du Mur « de séparation » permet de voler les terres palestiniennes les plus fertiles et de préparer le transfert de 400.000 Palestiniens, et comment l’Autorité Palestinienne a nui à lutte de libération palestinienne, en collaborant avec l’occupant.
Il ne faut pas rater le récit de deux ans et demi de vie en Palestine de Théodora Oikonomidès, une jeune grecque de 29 ans, qui a fait ses études en France, puis s’est fait engager en 2000 comme éducatrice par l’ONG britannique International Service, pour travailler avec des instituteurs palestiniens, jusqu’en octobre prochain.
Parmi les livres parus récemment, nous vous conseillons vivement « Checkpoint » de Azmi Bishara qui a déjà écrit une dizaine d’ouvrages en arabe et en hébreu mais dont c’est la première oeuvre littéraire. Un récit très fort composé d’épisodes de la vie quotidienne des Palestiniens confrontés aux barrages militaires israéliens dans les territoires occupés.
La société israélienne se porte mal, on le sait. Mais à quel point ? Sylvain Cypel, qui a vécu 12 ans en Israël, qui a effectué de nombreux séjours à titre familial ou professionnel, dresse un tableau précis et terrifiant de la fuite en avant et de la dégénerescence d’une société qu’il connaît bien et qu’il a vu évoluer de manière très inquiètante. : montée du racisme, d’une religiosité mystique, de la violence, de l’immoralité, de la banalisation de l’idée de « virer les Arabes une fois pour toutes ».
Parmi les publications récentes, concernant les questions coloniales et le problème de la « Mémoire », nous signalons à nos lecteurs plusieurs ouvrages intéressants :
«Coloniser, Exterminer» de Olivier Le Cour Grandmaison,
«Le livre noir du colonialisme» de Marc Ferro, ainsi que
«Le crime occidental» de Viviane Forrester.
Dominique Vidal salue à juste titre, dans le Monde Diplomatique, la parution du livre d’Idith Zertal, « La Nation et la Mort » (Editions La Découverte) en le présentant comme « engagé et nuancé » et en faisant au passage un coup de pied de l’âne à Norman Finkelstein, auteur de « L’industrie de l’Holocauste », dont il écrit : « on est loin des simplifications d’un Norman Finkelstein ».
Pourtant, Edith Zertal vient au contraire illustrer, avec davantage d’exemples et d’arguments, les propos de Norman Finkielstein sur l’instrumentalisation de la Shoah. Là où le pamphlétaire américain mettait principalement en accusation le comportement du lobby juif américain, l’historienne israélienne vise l’Etat d’Israël et ne mâche pas ses mots pour dénoncer la manière dont « Auschwitz est régulièrement évoqué et invoqué chaque fois que l’Etat d’Israël se trouve confronté à un problème politique ».
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