Le tribunal administratif de Nancy, saisi en référé, a annulé jeudi la monstrueuse interdiction prononcée la veille par le préfet à l’encontre d’un projet de conférence de notre camarade Salah Hamouri.

L’arrêté du préfet, commandé par son chef Darmanin et exigé par le lobby israélien, était une véritable machination.
Plutôt que d’attaquer frontalement la liberté d’expression, le préfet affirmait que la conférence de l’avocat franco-palestinien, intitulée « Fils de Jérusalem expulsé de sa terre natale », comportait « un risque de trouble à l’ordre public ».
Et pourquoi donc ? Eh bien, expliquait en substance l’arrêté préfectoral, parce que des partisans du régime d’apartheid menaçaient de s’en prendre à la conférence, et qu’ils se vantaient d’avoir affrété pas moins de 7 autocars dans toute la région Grand Est pour aller prendre d’assaut la salle où Salah devait (et finalement doit) parler jeudi soir.
Un tel « argument » est bien entendu contraire aux principes les plus élémentaires de l’État de droit dont se réclame la République Française : quand la liberté d’expression est menacée (par des bandes sionistes dans le cas présent), le rôle des autorités est de déployer les forces nécessaires pour la faire respecter, pas de récompenser les fauteurs de trouble.
C’est ce qu’ont développé les avocats saisis par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), organisatrice de l’événement, ainsi que par Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme. Ils ont heureusement été entendus par le tribunal administratif, et Darmanin n’a plus qu’à remettre sa décision liberticide dans sa culotte. L’État se voit en outre condamné à verser 1.000 € de dédommagement à chacun des requérants (AFPS, LDH, Amnesty, et Salah Hamouri lui-même).
La campagne terroriste pour empêcher Salah Hamouri de s’exprimer a perdu une bataille importante jeudi à Nancy. Mais la vigilance reste de mise plus que jamais.
CAPJPO-EuroPalestine