Entre 50 et 60.000 manifestants ont repondu, lundi , a l’appel des organisations d’extreme-droite pour exiger du gouvernement d’”user de plus de violence contre le terrorisme” et de “detruire l’autorite palestinienne”.
La majorite des manifestants etait composee de colons, religieux pour la plupart, venus de Cisjordanie et de Gaza. Les slogans les plus repris par la foule etaient “morts aux arabes”, “vengeance” et “on veut la guerre!” (sic).
Au lendemain de la manifestations le parti “Unite Nationale-Israel est notre Maison”, annonçait qu’il quittait le gouvernement qui, au dire de ses dirigeants “est un gouvernement Peres-Arafat”.
Au cours d’une conference de presse tenue mardi a Jerusalem, le ministre du tourisme demissionaire, Beni Eilon, a declare: “apres l’assassinat de Zeevi (qui etait le dirigeant central de l’UNIM) nous esperions que le premier ministre se reprenne en main et s’occupe du marais et pas seulements des moustiques. C’est nous qui avons fait que le gouvernement declare l’Autorite comme un organisation qui soutient le terrorisme… mais Sharon a cede devant le revolver de Fouad (surnom du ministre de la Défense Ben Eliezer, NDR) et, malheureisement, Peres ne lesine sur aucun moyen pour defendre Arafat. On peut liquider l’Autorite, et vite. Des milliers de personnes leveront les bras en signe de redition. Mais Sharon prefere rester avec Ben Eliezer et Peres qui defendant Arafat…”.
Quant au ministre demissionaire des infrastructures, Avigdor Lieberman, il a accuse Sharon d’avoir laisse passer les nombreuses occasions qui s’offraient a lui pour ecraser le terrorisme. “Nous ne pouvons continuer a etre complice. Sharon a fait toutes les erreurs possibles, et nous devons quitter ce gouvernement”.
Le depart de l’extreme droite est-il une victoire pour les travaillistes? De nombreux commentateurs le croient. Mais laquelle ? Ce qui est certain, c’est que cela renforcera leur decision de rester au sein du gouvernement d’Ariel Sharon.
