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DELEGATION CONDUITE PAR LE NOBEL JOSE SARAMAGO DANS LES TERRITOIRES

Une délégation de huit intellectuels étrangers renommés, dont le prix Nobel portugais Jose Saramago, a dénoncé lundi en Cisjordanie l’occupation israélienne des territoires palestiniens.


C’est la première fois depuis le début, en septembre 2000, de la seconde intifada que des intellectuels mondialement connus rendent visite aux Palestiniens. Ils ont été reçus par le célèbre poète palestinien Mahmoud Darwish.
« Il faut tirer les sonnettes d’alarme partout dans le monde, pour dire que ce qui se passe actuellement en Palestine est un crime auquel nous pouvons mettre un terme », a lancé Saramago, prix Nobel de littérature 1998, aux journalistes réunis dans la ville de Ramallah.
Il a également ciritiqué la politique d’extension des colonies juives en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et déploré les restrictions imposées par l’Etat hébreu aux déplacements des Palestiniens – le premier d’entre eux, Yasser Arafat, est cantonné à Ramallah depuis début décembre et ne sait toujours pas s’il sera autorisé à participer mercredi à Beyrouth au sommet de la Ligue arabe.
L’Américain Russell Banks, président du Parlement international des écrivains, a déclaré s’être senti « comme un prisonnier » lorsqu’il est arrivé par la route à Ramallah depuis Jérusalem, en passant à travers le point de contrôle de Kalandia.
Le Nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de littérature en 1986, s’est ému de l’absence de soldats de maintien de la paix des Nations unies dans les territoires palestiniens.
« Pourquoi les Nations unies ne sont-elles pas là? Pourquoi les casques bleus ne sont-ils pas là pour protéger la population de la force militaire? », s’est-il interrogé.
Ce même lundi, le cinéaste américain Oliver Stone était également à Ramallah, pour filmer un entretien avec le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, dans le cadre d’un documentaire sur les conflits mondiaux.
Stone a dit avoir déjà interviewé un certain nombre de dirigeants israéliens, laissant entendre implicitement que le Premier ministre Ariel Sharon figurait parmi ceux-là. Un membre de son équipe a expliqué que le documentaire porterait essentiellement sur Arafat..