L’armée israélienne a commis mardi un nouvel « assassinat ciblé », en tuant un militant palestinien d’Hebron par tir de missile depuis un hélicoptère Apache.
Dans un communiqué, l’ONG palestinienne the Law Society, rappelle que les meurtres extra-judiciaires constituent des crimes de guerre, selon la 4ème Convention de Genève et les statuts du Tribunal Pénal International.
La caractéristique de ce nouvel assassinat, notaient mardi des observateurs sur place, est cependant ailleurs.
L’armée israélienne, relèvent-ils, avait les moyens militaires de procéder à ce meurtre de manière moins voyante, avec des forces terrestres, lui permettant de l’imputer si nécessaire à un échange de coups de feu ou une autre situation de combat.
Mais en faisant donner son Apache, elle a clairement signifié qu’elle entendait continuer de violer ouvertement les conventions internationales sur les crimes de guerre, forte de l’impunité dont elle bénéficie de la part des gouvernements du monde occidental, américain en premier lieu.
Inversement, Israël fait de la livraison par Yasser Arafat des meurtriers de la seule victime israélienne d’une exécution ciblée de responsable politique, feu le ministre d’extrême-droite Reevam Zeevi, la condition de la levée du siège de Ramallah.
Yasser Arafat a refusé, répliquant qu’il n’avait pas à extrader des gens vers Israël.