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PRES DE 60% DES ISRAELIENS PENSENT QU’UN RETRAIT DES TERRITOIRES FAVORISERAIT LE PROCESSUS DE PAIX

Un total de 59% des Israéliens estiment qu’un retrait de l’armée des territoires palestiniens et le démantèlement de « la plupart » des colonies juives, où vivent 200.000 Israéliens, aideraient à retrouver le chemin de la paix, selon les résultats d’un sondage rendus publics jeudi.


Ce sondage, commandité par la Coalition de la Paix (qui regroupe, comme son nom l’indique, une série d’associations opposées à la politique guerrière de leur gouvernement), a été réalisé avant l’attentat suicide -revendiqué par le Hamas- de Rishon Letzion, qui a coûté la vie à 15 civils israéliens, et à son auteur.

Il révèle en outre que pour 72% des personnes interrogées, le retrait améliorerait l’image internationale de leur pays, et que pour 56% d’entre elles, une force internationale dans les territoires, dirigée par les Américains, serait une bonne chose. Et 63% pensent que sans négociations, « on ne résoudra pas la question du terrorisme ».

Inversement, 41% des personnes interrogées estiment que le maintien de l’occupation et des colonies « augure bien de l’avenir ».

Ariel Sharon s’est pour sa part prononcé récemment contre tout démantèlement de colonie, et son gouvernement ne cesse de favoriser, par l’octroi de nouvelles subventions, la colonisation de la Cisjordanie. Le parti d’Ariel Sharon, le Likoud, se propose d’ailleurs de mettre carrément les points sur les « i » la semaine prochaine, avec un projet de motion stipulant qu’il n’y aura « jamais d’Etat palestinien » dans les territoires occupés.

Dans le même temps, Israël préparait jeudi son opinion, et l’opinion internationale, à une nouvelle attaque massive contre les territoires palestiniens, et spécifiquement contre la bande de Gaza, en « riposte » à l’attentat de Rishon Letzion.

Un attentat de ce type –le premier, depuis environ trois semaines- était généralement attendu en Israël, notamment par les services secrets, qui ont eux-mêmes reconnu que les exactions menées contre les Palestiniens -et qui continuent, y compris en période de pseudo-calme comme l’assassinat dimanche d’une femme de 30 ans et de ses deux enfants par des tirs de blindé- ne pouvaient que faire naître un immense désir de vengeance dans la population palestinienne.

En outre, le Hamas –jamais visé politiquement par la direction israélienne, qui concentre ses attaques contre Yasser Arafat- avait fait savoir qu’il continuerait ses attentats, malgré la condamnation de ceux-ci par l’Autorité palestinienne.

La désignation de l’origine gazaouite de l’auteur de l’attentat –cette information n’étant d’ailleurs pas étayée dans la presse israélienne, qui ne publie pas son nom- tombe également à point nommé pour la direction israélienne : Gaza a en effet été –très relativement- « épargnée » par les attaques du mois d’avril, où l’armée israélienne a surtout tué en Cisjordanie (Djénine, Ramallah, Naplouse, Tul Karem, Bethléem, etc.)

Les organisations pacifistes israéliennes, prévoyant le pire, ont de leur côté appelé leurs militants à se mobiliser, avec l’objectif de se rendre dans les territoires, pour essayer, par leur présence, de limiter le déchaînement de violence à venir.

Ariel Sharon a une nouvelle fois échoué dans sa campagne politico-médiatique pour éliminer (par « l’expulsion », terme qui ne veut rien dire dans le contexte actuel) Yasser Arafat. Bien que disposant de sérieux appuis et relais aux Etats-Unis, il n’a pas encore réussi à obtenir de George Bush la tête du leader palestinien.