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L’ECONOMIE PALESTINIENNE EST MORTE, MAIS CELLE D’ISRAEL EST BIEN MALADE ELLE AUSSI

24 juin – Si l’économie de la Palestine, écrasée par les tanks et le blocus, est virtuellement morte, celle d’Israël est elle aussi en piteux état, selon une série de résultats et statistiques récemment publiés.


Par exemple, les exportations d’agrumes à destination de l’Europe ont enregistré cet hiver un recul de 25% par rapport à la saison 2000/2001, ont annoncé les professionnels israéliens du secteur.

Deux raisons sont invoquées : d’une part, les débuts d’un boycottage de la part du consommateur européen, pour qui les agrumes sont les produits les plus facilement identifiables à Israël, et à sa politique coloniale ; d’autre part, le manque de main d’œuvre dans les exploitations agricoles, suite au bouclage généralisé et à l’interdiction progressive d’employer des travailleurs palestiniens.

Ce sont apparemment les pays scandinaves qui sont le plus révoltés par la politique de Sharon et consorts, et qui annulent le plus de commandes, selon des sources israéliennes.

D’autre part, le tourisme connaît un véritable effondrement : de janvier à mai, Israël n’a enregistré que 335.000 entrées, soit 43% de moins qu’en mai 2001, où les affaires étaient déjà au plus bas. Pour la seule destination Eilat, sur les bords de la mer Rouge, le déclin atteint même 70% pour la période octobre/mai, par rapport à la même période de 2000/2001.

L’économie de guerre dans laquelle le gouvernement plonge le pays se traduit en outre par un chômage sans précédent, et une politique d’austérité, car il faut bien que les budgets sociaux paient pour les canons et les missiles.

Malgré la réduction de prestations sociales (plus particulièrement pour les Arabes israéliens, dont les allocations familiales sont réduites plus vigoureusement que celles de leurs concitoyens juifs) et la hausse constante de la TVA et autres taxes, le déficit budgétaire devrait dépasser cette année les 5% du Produit Intérieur Brut du pays.

Heureusement qu’il y a « l’effet 11 Septembre », et la multiplication, aux Etats-Unis, des crédits alloués aux industries de guerre. Israël étant pas mal développé dans ce domaine, bénéficie encore de commandes. Et l’essentiel de l’investissement étranger (200 millions de dollars en janvier, 300 millions en février) va aux industries de haute technologie travaillant pour la défense.

Enfin, la décision de la Banque d’Israël de relever, lundi, une nouvelle fois son taux de base à 9,1%, pour défendre un shekel en recul constant face au dollar et à l’euro, ne favorisera évidemment pas le climat des affaires. Le shekel a perdu plus de 15% de sa valeur face au dollar, et plus de 20% face à l’euro au cours des derniers mois.