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LICRA ET COMPAGNIE CONTRE CAPJPO : JUGEMENT LA SEMAINE PROCHAINE

19 septembre – Le juge des référés du tribunal de Paris se prononcera jeudi 26 septembre à 11 heures sur la demande de la LICRA et d’autres groupements pro-israéliens d’interdire à notre association CAPJPO de prôner le boycottage des produits fabriqués en Israël, tant que durera la violation, par ce pays, du droit international, à commencer par l’occupation des territoires palestiniens.


L’audience, pour des raisons de disponibilité de salles ce jeudi, a eu lieu dans le bureau exigu du juge, et a duré environ deux heures et demie.

Au plan strictement juridique, nos avocats M° Henri Choukroun et Antoine Comte se sont d’abord efforcé de démontrer la nullité, dans tous les sens du terme, de la procédure introduite par la LICRA, une organisation dont l’objet est a priori de lutter contre le racisme et non de défendre le chiffre d’affaires de pamplemousses ou autres produits agricoles.

Et cela même si, en dernière minute, la LICRA a tombé le masque et révélé la nature pro-Sharon de sa démarche, en faisant appel au renfort d’une officine gouvernementale israélienne, la « Chambre de commerce France Israël », ainsi qu’à l’inénarrable association « Avocats sans Frontières » de Gilles-William Goldnadel, dont les seuls faits d’armes ont été jusqu’à présent ses attaques haineuses contre Daniel Mermet et autres commentateurs critiques de la politique de Sharon.

Conscients que leur cause était infondée, tant politiquement que juridiquement, la LICRA et ses alliés ont tenté de remplacer la qualité de leur discours par la quantité de leurs documents, dont certains carrément nauséabonds : ont ainsi été versées au dossier des photocopies d’affiches antisémites nazies des années 1930, histoire de suggérer aux magistrats qu’entre la CAPJPO et Hitler, il y avait somme toute des points communs !

Nos avocats ont vigoureusement dénoncé le procédé, et souligné qu’en se conduisant de manière aussi irresponsable, les défenseurs de la politique d’Israël prenaient délibérément le risque de propager eux-mêmes le poison de l’antisémitisme.

Sur le fond, dont il fut quand même un peu question, de notre part en tout cas, Henri Choukroun et Antoine Comte ont étayé la légitimité du boycott, une arme de combat politique non violente, proposée à nos concitoyens pour contraindre nos propres gouvernants à appliquer le droit, à commencer par la mise en œuvre de la suspension de l’accord économique euro-israélien, votée par le Parlement européen depuis maintenant cinq mois.

Ils ont rappelé de ce point de vue le viol systématiques, par Israël, des résolutions et du droit international, la poursuite de sa politique d’étranglement du peuple palestinien, et indiqué au juge que les plus lucides des pacifistes israéliens demandaient aux forces progressistes du monde entier d’intervenir, par le boycott des produits « made in Israel » entre autres, pour provoquer un indispensable électrochoc dans l’opinion publique israélienne, avant qu’il ne soit trop tard.

Le représentant du parquet a pour sa part préconisé le rejet pur et simple de la demande de la LICRA et alliés, les considérant comme non recevables sur le plan juridique, en l’absence notamment de « discrimination contre des personnes physiques et morales ».

(Nous communiquerons le résultat du procès dès que nous en prendrons connaissance, jeudi prochain)