11 novembre – Un haut responsable israélien a quelque peu mis ses collègues dans l’embarras en comparant, publiquement, son propre pays à l’Afrique du Sud de l’apartheid (avec, bien entendu, les Israéliens dans le rôle des Blancs, et les Palestiniens dans le rôle des Noirs).
Danny Gillerman doit prendre prochainement les fonctions d’ambassadeur d’Israël aux Nations-Unies, et il vient de s’exprimer en ce sens devant des élèves de l’Institut de gestion de l’Université de Tel-Aviv, indique le Jerusalem Post.
Et c’est à l’occasion d’une charge virulente contre Yasser Arafat que le futur ambassadeur a « lâché le morceau », en estimant qu’Israël aujourd’hui se trouve dans une situation analogue à celle de l’Afrique du Sud hier.
« Pour faire la paix maintenant, il faut des leaders du type de Klerk (le Premier Ministre de l’Afrique du Sud blanche au début des années 1990, qui engagea les négociations pour mettre fin au régime d’apartheid, NDLR) et Nelson Mandela », déclare-t-il, toujours cité par le Jerusalem Post.
« Israel a produit trois dirigeants du type de Klerk : Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Ehud Barak. Je pense qu’Ariel Sharon pourrait également être le prochain de Klerk », a-t-il poursuivi .
Mais le « drame », selon Gillerman, c’est que « les Palestiniens n’ont pas été capables de se donner un leader du type Mandela », c’est-à-dire, selon lui, « quelqu’un capable de passer du statut de terroriste à celui d’homme d’Etat ».
Les propos de Gillerman ont entraîné quelques réactions furieuses au ministère des Affaires étrangères, désormais dirigé par Benyamin Netanyahou et non plus par Shimon Peres qui avait nommé Gillerman à l’ambassade auprès des Nations-Unies, ajoute le journal.
