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UNIVERSITES : GRENOBLE CONDAMNE, A SON TOUR, SHARON ET L’OCCUPATION DE LA PALESTINE

Réuni le 10 janvier, le Conseil d’administration de l’Université Pierre Mendès France de Grenoble a adopté, par 13 voix pour et 5 abstentions, une motion condamnant fermement la répression israélienne, et exigeant du gouvernement français qu’il prenne « toutes ses responsabilités » de ce point de vue.

Voici le texte de la motion adoptée par l’UPMF. Une motion doit également être débattue par la deuxième Université de la ville, l’Université Jospeh-Fourier.


« Fidèle à leurs valeurs de solidarité aux universitaires, aux peuples, et aux
cultures, victimes des oppressions et des violences, les membres du CA de l’UPMF réaffirment leur soutien aux droits du peuple palestinien de construire un Etat, de disposer souverainement des territoires occupés depuis 1967. Dans cette perspective, la reconstruction et le développement de l’université en Palestine sont décisifs. En même temps, ils soutiennent tous les efforts visant au renforcement et au rassemblement des forces de liberté et de paix
en Israël. Les membres du CA de l’UPMF condamnent les attentats suicides, les massacres aveugles
d’innocents. Le combat difficile et exemplaire que mènent, avec d’autres
pacifistes, nombre d’universitaires israéliens doit être vigoureusement
soutenu, encouragé. Les citoyens d’Israël et de Palestine ont droit à la
paix et à la sécurité. C’est en ce sens qu’il est important d’envoyer un
message clair, et explicitement au gouvernement Sharon, contre le blocage et
la destruction des universités palestiniennes. A cet égard, les nécessaires
coopérations scientifiques entre universités et entre pays, doivent intégrer
les exigences de respect des droits de l’homme, prendre pleinement en compte
le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien, les exigences de
démocratie et de sécurité en Israël même.
En conséquence, les membres du CA de l’UPMF demandent que le Gouvernement français et le
Ministre L. Ferry prennent toutes leurs responsabilités dans les discussions
sur l’accord d’association euro-méditerranéen UE-Israël. Il rappelle que l’
accord existant précise dans son article 2 que « Les relations entre les
parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent
sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, qui
inspire leurs politiques internes et internationales et qui constitue un
élément essentiel du présent accord ». Ils demandent que ces dispositions,
comme celles de la résolution du 10 mai 2002 du Parlement Européen, soient
clairement rappelées et examinées dans le cadre de cette discussion et avant
tout signature d’un accord intergouvernemental de coopération, entre l’UE et
Israël comme entre l’UE et d’autres pays. Les membres du CA de l’UPMF engagent des démarches en
ce sens auprès des Groupes du Parlement Européen et du Parlement français.
Ils proposent que l’Autorité Palestinienne, injustement écartée, soit saisie d’
une offre de coopération au 6ème PCRDT. Il soutiennent les initiatives de nombreuses d’universités françaises aux projets de reconstruction et de
développement des universités en Palestine. Cet apport important doit
prendre une nouvelle dimension. Les membres du CA de l’UPMF qui entretiennent des relations
suivies avec les universitaires tant palestiniens qu’israéliens développent
et développerontleur action en ce sens.
Les membres du CA de l’UPMF appellent les universitaires, les étudiants et personnels de l’Université Pierre Mendès-France à
intervenir pour se rassembler dans le combat pour la paix, pour les droits
du peuple palestinien, pour le soutien aux difficiles combats des forces de
paix et de démocratie en Israël. Cela doit impérativement rassembler la
communauté universitaire en France, particulièrement à un moment où les
préparatifs de guerre contre l’Irak risquent de mettre en cause la paix et
les exigences de démocratie au Moyen Orient.

La motion était présentée par les élus SNESUP-FSU au Conseil
d’administration.