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UNIVERSITES : L’INTERVENTION DE L’EURO-DEPUTEE ALIMA BOUMEDIENNE AU MEETING DE PARIS 6, MERCREDI SOIR

23 janvier – Pour l’euro-députée Alima Boumedienne, l’Université Paris 6, en se prononçant pour le non-renouvellement de l’accord euro-israélien, défend les Droits de l’Homme et le droit à l’Education.
Voici le scripte de son intervention, mercredi soir à Paris devant plusieurs centaines de personnes, enseignants, chercheurs et étudiants des Universités Pierre et Marie Curie (Paris 6) et Denis-Diderot (Paris 7). Nous publierons dans les heures qui suivent des résumés des autres interventions.


« PARIS 6 DEFEND LES DROITS DE L’HOMME ET LE DROIT A L’EDUCATION
EN SUIVANT LE PARLEMENT EUROPEEN

23 janvier – (Discours de Alima Boumedienne à l’université Pierre et Marie Curie le 22 janvier 2003)

« Le vote des universitaires ( le CA de Paris 6 Jussieu suivi par le
vote de Grenoble 2) marque pour la 1ère fois une réaction
institutionnelle de soutien à la Palestine, ce qui gêne le gouvernement israélien !
Ce vote exprime la fidélité des universitaires aux valeurs de
solidarité avec les universitaires, les peuples et cultures, victimes
des oppressions et des violences…, afin qu’ils disposent d’un Etat
souverain et qu’ils se libèrent de l’occupation coloniale
Il ne s’agit pas de boycott, mais de voter une motion pour :
-la suspension des avantages commerciaux et douaniers et ceux accordés
aux universités israéliennes, suppression des privilèges et des
financements supplémentaires aux universités israéliennes, !
-que l’Autorité palestinienne, écartée injustement de la
coopération universitaire, puisse bénéficier des mêmes avantages
accordés jusqu’ici à Israël,
– dans le cadre de l’accord UE-Israël (art 2) il s’agit de la stricte
application de l’accord, dans tous les domaines et au même niveau
d’importance :
la coopération scientifique (comme toutes les autres) entre
universités doit intégrer les exigences de respect des DH, des droits
fondamentaux, de libertés démocratiques en Israël y compris pour les
citoyens arabes israéliens,
– dans la suite du vote du PE (10 04 02), il me semble que la motion
demande au gouvernement français et à son ministre chargé de l’Education (actuellement, Luc Ferry), IIe prendre toutes leurs responsabilités politiques dans les
discussions avant toute signature sur l’accord intergouvernemental de
coopération ou son renouvellement, qui se fonde sur l’art 2 qui doit
inspirer leurs politiques internes et internationales et qui
constitue un élément essentiel et incontournable de l’accord.

Cette demande de suspension est temporaire car conditionnée au
respect des DH, des libertés démocratiques et des droits
fondamentaux… que viole Israël dans ses rapports avec les
Palestiniens, aux yeux du monde entier ! la coopération sera rétablie
dès que l’art 2 sera respecté.
– campagne de dissimulation de la vérité car on garde le silence
lorsque des (3) universités palestiniennes sont fermées par l’armée
d’occupation, lorsque les étudiants ou professeurs ou personnels
universitaires sont persécutés et soumis à des conditions
inacceptables (transport et difficultés de déplacement, violences,
menaces, insultes, …) ou qu’ils sont arrêtés, détenus
arbitrairement, blessés ou tués comme « terroristes » et les
universités saccagés et mises dans l’impossibilité de travailler par
confiscation de documents, livres, revues,etc.., empêchant tout
fonctionnement de la recherche et du monde universitaire !
Ou lorsque l’on ne répond pas à l’appel de 200 universitaires
israéliens adressé à l’opinion publique mondiale pour dénoncer la
préparation d’un nettoyage ethnique (à la faveur d’une éventuelle
guerre en Irak)… pour appeler à exprimer de façon claire que des
crimes contre l’humanité ne soient pas tolérés et à prendre des
mesures concrètes pour empêcher ces crimes de guerre qui sont déjà
d’actualité quotidienne en Palestine….

Peut on ne se soucier que d’une science pure, que de la production
intellectuelle à l’état brut et de la création scientifique, sans
prendre en compte ce qui se passe dans d’autres universités, ce que
vivent d’autres universitaires, étudiants, chercheurs ???

Les universitaires n’ont fait que leur devoir en
rappelant que les droits sont bafoués en Israël ,
car l’Université a précisément le devoir de crier lorsque les DH,
fondamentaux, et les libertés démocratiques sont bafoués comme
naguère en Afrique du Sud contre l’apartheid, comme en Chine par leur
solidarité avec les étudiants, et aujourd’hui en Palestine.
Par leur motion, les universitaires mettent en oeuvre tous les moyens
pour porter secours aux universitaires et étudiants asphyxiés et
victimes de violences.
Il s’agit d’une « assistance aux personnes en danger » ou d’un devoir
d’ingérence au nom du respect des droits humains universels….
La science n’est pas au-dessus du droit et ne peut servir de
prétexte pour garder le silence!
« Que fait l’Union Européenne »est-on en droit de se demander ?
En tant que Parlementaire européenne, je veux vous dire qu’à
plusieurs reprises nous avons voté de nombreuses résolutions et
recommandations.
Je n’en citerai que 3 (pendant mon mandat) et en raison de leur
importance particulière :
– le 30 oct 2001 : pour la première fois nous avons voté des
sanctions financières en condamnant Israël à payer la reconstruction
de toutes les infrastructures de l’Autorité Palestinienne, payées par
les fonds européens, que l’armée israëlienne a détruit par ses
bombardements à Gaza et à Ramallah.
– le 4 dec 2001: nous avons demandé à la commission de continuer à
soutenir l’Autorité Palestinienne et ses institutions, malgré la
montée en charge du gouvernement israélien qui l’accusait d’une
utilisation incorrecte des ressources. Dans cette même
recommandation, nous demandions déjà à la commission de contrôler et
d’appliquer minutieusement toutes les clauses de l’accord
d’association conclu avec Israël (art2:respect des DH et principes
démocratiques) et notamment celles qui concernent les règles
d’origine des produits commercialisés sous l’étiquette « made in
Israel » en toute illégalité (art83:territoire d’Israël défini par le
DI, sans les territoires occupés) car sont produits en Palestine
occupée ou en utilisant les produits palestiniens (protocole4:sans
exonération droits de douane). Ce que nous venons de gagner en France
concernant ses relations commerciales.
– le 10 avril 02 : ce fut la plus importante résolution, jamais
adoptée au PE (par 269 voix pour, 208 contre, et 22 abstentions).
Alors que personne n’y croyait (AFP avait annoncé la veille que « la
suspension de l’accord d’association a peu de chance de figurer dans
la résolution, que les députés doivent voter, du fait de l’opposition
du groupe le plus important (PPE) et bien que le groupe du PSE se
soit prononcé pour, plusieurs députés socialistes expriment leur
opposition dont la délégation des socialistes français ») le PE a voté
une résolution qui demande :
. l’instauration d’un embargo sur les livraisons d’armes
. la convocation d’urgence du Conseil d’association afin de suspendre
l’accord d’association en raison du viol des clauses démocratiques et
des Droits Humains
. des mesures pour l’envoi d’une force internationale d’interposition
et d’observation sous l’égide des NU.
Nous avons également réitéré l’appui des résolutions des Nations
Unies, dont celle demandant le retrait de l’armée israélienne, et
condamné le viol des lois internationales et humanitaires.
. Par cette même résolution, après avoir souligné la responsabilité
spéciale des USA, nous avons condamné tous les actes de violence et
d’antisémitisme.
. Nous avons alors signifié au gouvernement israélien que M. Arafat,
pdt démocratiquement élu, doit pouvoir bénéficier de la liberté de
circulation et jugé inacceptable l’assignation à résidence dont il
était de facto l’objet.
En votant cette demande de suspension des accords d’association, mis
en oeuvre dans le cadre du partenariat euro-mediterranée, nous avons
apporté la preuve du refus d’un accord essentiellement économique et
commercial.
Nous voulions réaffirmer que le combat pour les DH ne s’arrêtait pas
aux frontières de l’Europe. Les propos de M. SOLANA (haut représentant pour
la politique extérieure commune) de M. PIQUE (pdt en exercice à l’époque) et de
M. PATTEN (commissaire UE) ont laissé penser un temps que l’UE savait
parler d’une seule voix lorsque les valeurs humaines et
démocratiques, qu’elle entend incarner, sont bafouées dans un pays
avec lequel elle entretient des relations.
Malheureusement, 3 mois après cette réaction européenne, la
diplomatie américaine a repris ses droits dans la région, les voix
européennes ont été étouffées par le discours américain qui répète
sans cesse que « l’Etat d’Israël a le droit de se défendre ! »…
Ainsi, on ne parle même plus des accords d’association !

Le vote de cette résolution demandant le gel de ces accords
d’association est importante à plus d’un titre :
1) c’est un signal politique, pour tout les Etats qui signent des
accords d’association en général, et en particulier pour Israël afin
de prouver qu’il ne s’agit pas d’une clause de style, mais d’une
clause qui a un contenu et un sens.
2) au delà du symbole, c’est exercer un pouvoir d’influence auprès du
Conseil afin de l’inciter à prendre des décisions, voire des
sanctions si nécessaires. Je voudrais ici préciser que pour nous,
parlementaires, cette décision n’est pas une sanction ! C’est la
simple mise en oeuvre de l’application d’un accord de partenariat
dont toutes les clauses doivent être respectées, il s’agissait de
montrer que toutes les clauses ont la même importance qu’elles soient
humanitaires ou économiques !
3) rappelons que l’UE demeure le 1er partenaire économique et
commercial d’Israël avec qui il achète et vend la majeure partie de
ses marchandises (représentant presque 50 % de sa balance
commerciale). Nous savons qu’Israël vit une grave crise économique et
sociale, nous aurions donc pu avoir un réel moyen de contraindre
Israël en créant un rapport de force commercial et économique
influant.
Permettez-moi de vous rappeler que cette méthode a déjà été utilisée,
efficacement. Or, sous prétexte que cela ne serait d’aucune
efficacité, bien que nous connaissions la réalité économique et
commerciale de notre partenariat, jusqu’à ce jour le Conseil refuse
d’entendre et de donner corps à cette résolution !
Il est faux et inacceptable de dire que c’est contre-productif, qu’il
n’y a pas de précédents, ou qu’il pénalise les victimes en voulant
punir les oppresseurs :
– Des exemples relatifs à l’Afrique du Sud, à la Chine, à l’URSS, ou
encore dans le gel d’accords avec plusieurs pays d’Afrique lors de
génocides et de crimes contre l’humanité, ou de politique d’apartheid
… et ont permis un impact important dans le combat mené par les
démocrates…
Ces rappels évoquent des parallèles redoutables d’une part, et
réfutent l’accusation d’antisémitisme…

Des précédents existent également avec Israël :
1) en 1988 Claude Cheysson, commissaire européen aux affaires
étrangères, avec l’approbation du PE qui a refusé la ratification
obligatoire, refuse d’approuver les 3 nouveaux protocoles financiers
entre l’UE et Israël… pour pousser Israël à permettre aux
producteurs agricoles palestiniens d’exporter directement leurs
produits et bénéficier des tarifs préférentiels qu’ils doivent avoir
théoriquement depuis 1986…
Israël autorise finalement le transit de ces exportations directes et
accepte de respecter l’engagement commercial pris vis à vis de la
commission et du conseil … et ainsi obtient l’avis conforme du PE
sur l’entrée en vigueur des protocoles ! Aujourd’hui les produits
financiers des transits sont bloqués ainsi que le reversement des
droits de douanes !
2) en janvier 1990, le PE demande le gel partiel de la coopération
scientifique avec Israël jusqu’à la réouverture complète et durable
des écoles et universités , fermées unilatéralement par les autorités
israëliennes par mesure de sanctions collectives (pratique de
dictature).
La commission européenne a le pouvoir de décider de cette suspension
de l’étude et de l’éxécution de tout nouveau projet de coopération
scientifique et a donc appliquée la sanction demandée par le PE,
malgré la forte opposition déjà présente.
Ces pressions ont été fructueuses puisqu’elles ont permis la
réouverture des écoles et universités palestiennens pendant qq mois,
mais aujourd’hui les fermetures et blocage de fonctionnement de
nouveau à l’ordre du jour !

Il est absurde de dire que c’est injuste car les universités
israéliennes resteraient un oasis de paix et de dialogue qui maintient
des relations avec les universités palestiniennes… le soutien que les
universitaires et chercheurs israéliens apportent à leurs collègues
palestiniens est précieux certes, mais encore trop insuffisant pour
avoir un véritable impact collectif sur l’ensemble des universités
(il émane d’une infime minorité). Il s’agit d’acte courageux d’individus
et non des institutions ni de la gauche israélienne pour avoir un
impact politique dans les sphères de décisions… et donc n’a ni
légitimité démocratique ni contenu institutionnel… c’est bien d’une
solidarité collective et institutionnelle que les Palestiniens
ressentent cruellement l’absence …
Il n’y a pas un seul CA universitaire ou conseil d’universités
israéliennes pour formuler (en 35 ans d’occupation) la moindre motion
dénonçant les pratiques de fermetures et de blocage de fonctionnement
et de condamnation les violences militaires dont sont victimes les
universités palestiniennes, jamais un mot de compassion ou de
solidarité des autorités universitaires israëliennes !

Il est faux de parler de collaboration israélo-palestiniennes car
les seuls maigres échanges qui existaient pendant les années suivant
l’accord d’Oslo en 93 ont été quasiment réduits à néant par
l’offensive militaire, les couvre-feux, les interdictions d’échanges,
les difficultés voire les impossibilités de déplacement et de circulation
des universitaires, israéliens en territoires occupés (sauf colonies
par routes spécifiques) ou palestiniens des territoires occupés en
Israël ou même à Jérusalem-Est depuis son occupation (retrait de
permis de circulation même pour aller à l’université de Jérusalem
puis leur permis de résidence pour les habitants de Jérusalem) …

Sans aucune protestation des milieux universitaires israéliens. Alors
qu’un large appel de l’intelligentsia palestinienne demande l’arrêt
des attentats contre les civils israëliens en Israël.

Le droit à l’éducation, à l’enseignement et à la formation, n’est il
pas un droit universel et fondamental, reconnu dans tous les textes
internationaux ?

Nous ne pouvons pas accepter que d’un côté règnent les libertés
académiques et de l’autre côté la contrainte, la violence, le quasi
esclavage…
Israël s’emploie à détruire toute vie sociale et à éradiquer toute
vie culturelle et intellectuelle en Palestine. Elle mine
systématiquement l’accès de la jeunesse palestinienne à l’éducation,
alors même qu’en dépit d’immenses difficultés, les Palestiniens
avaient réussi jusqu’à maintenant à assurer un des taux de
scolarisation les plus élevés de la planète, quelle que soit
l’origine sociale ou culturelle (dont religieuse) et notamment dans
l’égalité d’accès entre hommes comme femmes, cela vaut
particulièrement pour leurs universités !

En interdisant toute formation, éducation, et toute réflexion intellectuelle,
en voulant détruire toute mémoire et histoire du peuple palestinien,
c’est la construction d’une identité qui est empêchée !
N’est-ce pas là une nouvelle forme de terrorisme d’Etat ? de terrorisme
intellectuel en plus des violences pratiquées par l’armée
d’occupation ?
La coopération scientifique et universitaire appartient pleinement à
l’accord d’association car les relations scientifiques et
intellectuelles sont également des relations politiques !
le développement des échanges universitaires interdit de rester muet
et aveugle face à la situation en Palestine et Israël.
le vote d’une telle motion, dans la continuité du vote du PE, est un
geste politique fort en faveur de la paix, juste, entre tous les
peuples …
Critiquer cette position et la déformer, revient à mon sens, à
blanchir le gouvernement Sharon de toute responsabilité dans les
crimes d’occupation, à lui donner carte blanche pour l’épuration
ethnique et la déportation massive que prônent ouvertement certains
ministres …

En organisant l’hystérie autour de ce vote, les Lanzman, Lelouche, et
consorts, font le procès des partisans de la paix et de tous ceux qui
refusent le colonialisme en Palestine.
Qui combat effectivement l’antisémitisme, la haine de l’autre, le racisme ?
Qui agit effectivement pour la dignité et la justice, conditions
d’une véritable sécurité pour les 2 peuples et donc pour un paix
durable ?
Qui prône le respect inconditionnel au droit international pour les
uns et refusent l’application des résolutions des NU pour les autres
en générant l’impunité ?
Ceux qui dénoncent ces crimes en prenant leurs responsabilités,
ou ceux qui insultent les partisans d’une paix juste entre les
peuples en demandant la reconnaissance d’un etat et d’un peuple
souverain !
Ceux qui pratiquent les violences, installent la faim et l’apartheid,
ne peuvent que susciter la radicalisation et renforcer l’insécurité !
Il faut refuser cette campagne de diffamation, d’intimidation, de
désinformation….

Plus que jamais il faut soutenir, par tous nos moyens ici en Europe,
toutes les forces de paix au proche-orient, et en particulier :

– les mouvements pour la paix (femmes, universitaires, soldats
refuzniks, démocrates israëliens et palestiniens…) courageux et
clairvoyants, qui maintiennent une perspective de co-existence
pacifique entre les 2 peuples et les 2 états,

– la fraction de l’opinion qui est attachée à l’avenir d’Israël et à
sa sécurité en refusant la politique répressive et coloniale de Sharon

– les acteurs de la société civile qui luttent contre l’antisémitisme
et le racisme anti-arabe, qui exigent l’évacuation des colonies et
des territoires occupés, le retrait de l’occupation … et donc
refusent l’enchaînement des haines et des violences,

En multipliant les contacts, les relations, les initiatives concrètes
comme les missions civiles (mission femmes en cours pour le 8 mars),
avec ces partenaires privilégiés,

J’appelle réaliser une diplomatie citoyenne (là où notre diplomatie
internationale est en échec) pour favoriser le dialogue, la recherche
de paix et pallier au besoin de protection du peuple…

Les Palestiniens et les Israéliens pour la paix ont besoin de ces
actes civils courageux pour s’interposer aux violences coloniales du
gouvernement Sharon !

Il s’agit là de moyens nécessaires pour alerter l’opinion publique
internationale qui seule peut peser sur nos responsables et décideurs
politiques, pour obtenir le respect des DH, des libertés
démocratiques et du droit international…

Il est indispensable d’exercer une pression de l’extérieur sur
l’opinion publique israélienne, universitaire comprise, pour lui
faire prendre conscience qu’elle doit imposer un autre cours à la
politique de son pays.

Lles obligations démocratiques et les devoirs de respect des droits
fondamentaux dans un etat qui se réclame Etat de Droits, ne peuvent
rester lettre morte !

Le rétablissement d’un dialogue et la recherche de paix a évidemment
pour condition d’un minimum d’égalité entre les partenaires et d’une
reconnaissance de leur existence dans la justice et l’égalité des
droits des peuples.