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BOUCLIER HUMAIN

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UNE TORTURE EGALEMENT PRATIQUEE SUR LES ENFANTS


Durant la semaine du 18 au 24 avril, des forces israéliennes ont pénétré dans la zone nord de la bande de Gaza dans le but de réprimer une manifestation contre la construction du mur d’annexion. Pendant les 3 jours qu’a duré l’incursion israélienne, sept jeunes Palestiniens ont été tués et quarante autres blessés. L’armée israélienne a déployé des pièces d’artillerie lourdes et des tireurs embusqués contre les manifestants qui jetaient des pierres sur les bulldozers dans le but d’empêcher la destruction des terres agricoles palestiniennes.

Quelques jeunes ont commencé à jeter des pierres. C’est à ce moment que deux gardes-frontière israéliens ont arrêté Mohammed, l’ont battu et l’ont forcé à s’asseoir sur le capot de leur jeep, en attachant ses bras au pare-brise, et s’en sont ainsi servi comme d’un bouclier humain. Aux tentatives du père de Mohammed et d’autres personnes pour obtenir la libération du garçon, les soldats ont répondu par d’autres menaces et ont dispersé ces derniers en les visant avec leurs armes.

Le Rabbin Arik Ascherman, qui dirige l’organisation Rabbis for Human Rights, était présent et a essayé d’intervenir pour libérer l’enfant, mais il a été arrêté et battu.

Selon les informations reçues, Mohammed a été frappé par les soldats à plusieurs reprises lorsqu’il était attaché au véhicule. Apeuré et souffrant, il les a suppliés de le relâcher, mais en vain. Il aurait également souffert de son exposition aux gaz lacrymogènes utilisés par les soldats, puisqu’il ne pouvait ni bouger ni recevoir aucune protection.

Après 4 heures, Mohammed a été détaché, poussé dans la jeep et conduit à Al-Sahl, zone dans laquelle se construit le mur d’annexion. Il a ensuite été interrogé par un officier militaire. Finalement l’enfant a été relâché dans le village voisin d’Al-Kalaileh où il a dû attendre, seul et dans le noir qu’un parent ne vienne le chercher. C’est seulement vers 21 H que Mohammed a pu rentrer chez lui. Selon ses parents, le garçon n’arrêtait pas de trembler de peur et il avait des ecchymose sur une main et sur le dos.

L’OMCT (Organisation Mondiale Contre la Torture) est très préoccupée par ces évènements. Elle rappelle à Israël que, selon l’article 37 (a) de la Convention relative aux droits de l’enfant, « Les Etats parties veillent à ce que : Nul enfant ne soit soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants […] ».
De plus, selon l’article 38.1 de la même convention, « Les Etats parties s’engagent à respecter et à faire respecter les règles du droit humanitaire international qui leur sont applicables en cas de conflit armé et dont la protection s’étend aux enfants ».
Le deuxième incident est aussi clairement une violation de l’article 28 de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre qui dispose que: « Aucune personne protégée ne pourra être utilisée pour mettre, par sa présence, certains points ou certaines régions à l’abri des opérations militaires ».

C’est aussi une violation de l’article 32 de la même convention, selon lequel « Les Hautes Parties contractantes s’interdisent expressément toute mesure de nature à causer soit des souffrances physiques, soit l’extermination des personnes protégées en leur pouvoir. Cette interdiction vise non seulement le meurtre, la torture, […] mais également toutes autres brutalités, qu’elles soient le fait d’agents civils ou d’agents militaires ».

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