En assassinant ses chefs politiques ou en les emprisonnant, Israel alimente le désespoir palestinien et la seule réponse à cette violence première c’est la résistance.
Marwan Barghouti, né le 6 juin 1959, chef du Fatah en Cisjordanie, membre du Conseil National Palestinien de l’OLP, député du Conseil Législatif Palestinien.
Il a été kidnappé le 15 avril 2002 à Ramallah, au moment de l’invasion par l’armée d israélienne des territoires sous autorité palestinienne (zone A) selon les accords d’Oslo. Ce qu’Israel considère comme une arrestation est illégal d’après les normes du droit international. Ce rapt en outre s”est fait au mépris de l’immunité parlementaire universellemùnt admise.
À travers lui, c’est la résistance à l’occupation qui est visée. Marwan Barghouti est exemplaire par son militantisme pour la cause
nationale palestinienne. Il a rejoint le Fatah dès l’âge de 15 ans et a été emprisonné par Israël en1978 pendant 4 ans et demi. Il a été mis en
détention administrative pendant 6 mois en 1985. Il est obligé d’interrompre ses études de sciences politiques à l’Université de Bir Zeit.
En 1987 Israel le contraint à l’exil en Tunisie. Homme de paix et de dialogue il fut un fervent défenseur des accords d’Oslo au cours desquels son retour au pays lui fut autorisé . Il a oeuvré très activement pour la coexistence de deux
Etats. Mais il dut déchanter devant la colonisation intensément poursuivie par l’Etat israelien . Il en conclut qu’il faut s’appuyer à la fois sur des négociations et sur l’intifada, face à l’occupant.
À l’instar des autres prisonniers politiques, il a été soumis à toutes sortes de tortures physiques et psychologiques.
Il n’a pu recevoir qu’une seule fois la visite de sa femme Fadwa Barghouti .
Marwan Barghouti n’a jamais reconnu la compétence du tribunal qui l’a jugé, et qui l’a condamné après une mascarade de procès à cinq fois la
prison à vie assortie d’une peine de sûreté de 40 ans.
Marwan Barghouti est le symbole de l’Intifada al-Aqsa et c’est celle-ci qu’Israel emprisonne et condamne.
Quelques unes de ses déclarations au sein du tribunal de l’injustice :
«Peu m’importe ma peine de prison à vie, ma liberté arrivera quand prendra fin l’occupation. La poursuite de l’Intifada est la seule voie de l’indépendance».
«Cette occupation est la pire occupation coloniale que l’humanité ait connu, mais elle se meurt et ils feraient mieux de se préparer à ses funérailles».
