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HUSSAM KHADR

Voix courageuse que la prison n’a pu faire taire
le député Hussam Khadr, membre du conseil législatif palestinien et président du comité de défense des droits des réfugiés palestiniens, est emprisonné depuis mars 2003.


Les milieux des médias, les journalistes et les politiques, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, ont ressenti son absence, comme l’ont ressentie les gens pauvres et les travailleurs pour qui il était une référence, et il est devenu un appui pour les milliers de prisonniers dans les prisons israéliennes qui ressentent le poids de l’injustice qui pèse sur eux.

Dans les ruelles du camp de Balata, à Naplouse, où il a grandi, on peut voir sa photo accrochée un peu partout.

Hussam fait partie des personnalités qui réclament des reformes dans l’Autorité palestinienne et luttent contre la corruption.

Ardent défenseur des droits des réfugiés palestiniens, il s’oppose à toute solution ne prenant pas en compte cette question, affirmant qu’elle n’aurait aucun avenir, mais qu’elle ne ferait que susciter de nouvelles tensions.

KIDNAPPING

Le soir du 17 mars 2003, une opération de l’armée israélienne vise la maison du député Hussam Khadr. Des bruits d’explosion accompagnent l’entrée en force dans la maison. De nombreuses forces encerclent la maison, au milieu des cris des soldats, des coups de feu nourris dans la maison et les maisons avoisinante, pendant son arrestation. Des traces de l’agression sont visibles dans toute la maison, des balles vides sont éparpillées partout, ces balles que le fils du député, Ahmad, rassemble rapidement pour qu’elles soient des pièces témoins de l’agression en pleine nuit.

Bien que la maison de Hussam Khadr ait été agressée plusieurs fois les années précédentes, ce fut l’agression la plus violente, avec l’utilisation d’explosifs pour faire sauter l’entrée de la maison, avec les tirs des coups de feu, avec l’entrée de dizaines de soldats pour une opération qui a commencé en pleine nuit pour finir avec le lever du soleil.

INTERROGATOIRES DANS DES CAVES PENDANT 90 JOURS

La prison de Petah Tikva fut le début de son long parcours d’interrogatoire, où l’occupant a exercé toutes formes de torture physique et psychique, à commencer par la privation de sommeil au cours de longues périodes, par la privation ensuite de nourriture, à l’exception de ce qui pouvait le garder en vie, en passant par la position du « shabeh » et d’autres moyens de torture, et souvent, il était installé sur une petite chaise, dont la base faisait à peine 25 cm2, de 30 cm de hauteur, et ses mains étaient attachées à l’arrière, pour de longues périodes.

Dans la prison de Akka, Hussam Khadr, la subi ensuite un autre type d’ interrogatoire, très poussé, pouvant durer jusqu’à 96 heures d’affilée, où plus de dix interrogateurs se relayaient, sans pourtant obtenir un quelconque aveu. Le Shabak a dû demander l’intervention de son responsable Avi Dekhter, qui a commencé lui-même à l’interroger. Mais Hussam est resté solide face à toutes les méthodes utilisées.
Transféré à la prison d’al-Jalama, pendant quatre jours, il subit en plus des pressions psychologiques. Puis il fut de nouveau envoyé à Petah Tikva. Ensuite à la prison secrète qui porte le chiffre 1391, et qui n’est pas sous le contrôle de la direction des prisons israéliennes, mais dépend de l’armée, les interrogateurs ont exercé, à l’abri du regard, toutes formes de tortures sauvages.

Puis Hussam Khadr a été transféré dans plusieurs prisons, dont Ramlé, Bir Saba’, Haddarim, Shatta, pour revenir à Bir Saba’. Dans toutes ces prisons, il a connu l’isolement dans des cellules dépourvues de toutes les possibilités de vie humaine.

PLUS DE 10 CHEFS D’ACCUSATION POUR FAIRE BONNE MESURE

Le tribunal militaire a accusé Hussam Khadr de plus de dix accusations, parmi lesquelles le fait de faire partie d’une organisation ennemie, d’être en relation avec des forces ennemies à l’étranger, d’avoir reçu de l’argent pour mener des opérations militaires pour le compte des Brigades d’al-Aqsa. Ne Parvenant pas à obtenir des aveux, les interrogateurs ont essayé d’obliger d’autres prisonniers à avouer leurs « relations militaires » avec Hussam Khadr. Ces témoins « forcés » ont renié leurs aveux au cours de la dernière séance du tribunal.

LE COMITE POPULAIRE DE SOUTIEN A HUSSAM KHADR

Au cours d’un rassemblement populaire auquel ont participé des représentants de toutes les formations et institutions populaires et civiles, est né, dès le 23 mars 2003, le comité populaire de solidarité avec le député Hussam Khadr et les prisonniers palestiniens, soutenu par les Palestiniens de l’intérieur et en exil.

Ce comité a notamment organisé plusieurs activités de solidarité avec le député au cours de l’année passée, dont un sit-in devant le siège de la Croix-Rouge et la remise de pétitions, l’organisation de rassemblements populaires, de manifestations de protestations contre la politique des arrestations dans plusieurs régions palestiniennes et ailleurs, ainsi que la publication de tracts d’information sur les conditions des prisonniers, les mauvais traitements qu’ils subissent dans les prisons.

Source : Nadi al-Asir al-Filistini (Club des prisonniers palestiniens) 18/03/2004