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Ségolène Royal : menteuse et dangereuse

On a beau avoir peu d’illusions sur les politiciens, Ségolène Royal vient non seulement de faire fort en matière d’aplatissement total devant les dirigeants israéliens, mais surtout dans l’art de promettre une chose et de faire exactement son contraire 48 H plus tard. Ses collègues attendent en général un petit plus longtemps.


Morigénée par le lobby israélien pour ne pas avoir encore mis les pieds en Israël, elle s’est aussitôt exécutée et précipitée au Proche-Orient, ce qui n’était certes pas très bon signe. Mais, attention, elle a fait savoir en partant qu’elle était une personne indépendante et comptait bien « parler avec tout le monde ». Bravo ! Nous en avons retenu notre souffle.

Pas pour longtemps : après avoir pris la mesure, dans la rue libanaise du « terrorisme » d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants, elle n’a guère retenu la leçon. Une fois passée la frontière israélienne, elle s’est empressée d’apporter « un franc soutien à l’Etat hébreu », comme a relevé l’ensemble des médias.

A Tel Aviv, ce n’est pas à quatre pattes mais à plat ventre que s’est mise Mme Royal, où elle a tour à tour approuvé le Mur, les survols du Liban par l’aviation israélienne et fait de la surenchère sur la question du nucléaire iranien.

Sur ce dernier chapitre, la Ségolène s’est voulu plus « royaliste » que le roi, affirmant qu' » il ne faut pas laisser l’Iran accéder même au nucléaire civil ».

« Vous avez devant vous, a-t-elle paradé, la seule responsable politique à s’être clairement exprimée contre l’accès de l’Iran au nucléaire civil. Là se trouve le plus grand danger pour Israël et toute cette partie du monde »

« Il n’est pas question de parler aux dirigeants du Hamas »

Après avoir déclaré au début de son voyage qu’elle « n’écartait pas des contacts avec des élus démocratiquement désignés », Ségolène a retourné sa veste blanche, affirmant « il n’est pas question de parler aux dirigeants du Hamas, parce qu’il sont « sur la liste des organisations terroristes ».

Une petite chance leur est néanmoins laissée au grattage si jamais ils consentaient à reconnaître Israël (elle n’a pas dit dans quelles frontières), ainsi que « tous les accords israélo-palestiniens conclus antérieurement » (même si Israël ne les reconnait pas lui même, comme le souligne Uri Avnery ?).

Pour ce qui est du Mur de la honte, Madame Apartheid a estimé qu’ « une construction est sans doute justifiée ».
« Quand c’est nécessaire pour la sécurité, je crois qu’effectivement une construction est sans doute justifiée »
. Quant au « tracé du mur, il doit être négocié entre Palestiniens et Israéliens » , s’est permis d’ajouter la candidate, qui méprise les décisions de la Cour de Justice Internationale et ne connait apparemment ni ligne verte, ni droit international.

« Les survols sont liés à un certain nombre de choses qui les justifient »

C’est du Royal dans le texte. Comme quoi l’expression « baisser son froc » initialement conçue pour des politiciens de sexe masculin, nécessiterait d’être déclinée au féminin.

Mais Royal a sans doute estimé qu’elle ne l’avait pas suffisamment baissé et a tenu également à justifier les violations constantes de l’espace aérien libanais par l’aviation israélienne, les mêmes qui lui avaient valu d’être interrogée moins de 48 H plus tôt par l’Etat major de la FINUL qui s’en était ému.

Devant Ehoud Olmert, qui a trouvé la Sarkolène tout à fait fréquentable finalement, cette dernière à baragouiné : « Je ne me suis prononcée que par rapport au vécu de la FINUL par rapport à ces survols (la pauvre en perdait son latin !) qui sont mal vécus dans la mesure où c’est une mise en cause, en quelque sorte une humiliation. Je l’ai toujours mis en parallèle avec la sécurité d’Israël. je sais que ces survols sont liés à la défense de la sécurité d’Israël ».

Et pour faire bonne mesure : « Les survols qui subsistent sont liés à un certain nombre d’événements qui les justifient ».

Passons sur le fait que Madame Royal s’inquiète comme tout un chacun d’assurer la sécurité de l’envahisseur et de l’occupant. Elle aurait, n’en doutons pas, souhaité assurer la sécurité de l’occupant français en Algérie, celle de l’occupant américain hier au Vietnam, aujourd’hui en Irak. _ Rien de plus normal pour une « socialiste ».

Mas la question qu’on se pose est tout de même : de qui espère-t-elle gagner les voix à ce petit jeu là ?

CAPJPO-EuroPalestine