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Le lobby israélien ne peut pas baillonner la terre entière

Ainsi, Bruno Guigue est démis de sa fonction de sous-préfet de Saintes pour avoir tenu des propos « violemment anti-israéliens » concernant les méthodes de l’armée israélienne et la pratique de la torture envers les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Nous rapportons ci-dessous les propos « violemment anti-israéliens » sur les mêmes sujets de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, d’Amnesty International, et de bon nombre d’israéliens. Nous attendons ce que le CRIF (Conseil Représentatif des Insitutions Juives de France)– puisque c’est lui qui dicte sa conduite à nos dirigeants– compte prendre comme mesures de rétorsion à l’encontre de tous ces témoins des crimes israéliens.


Est-il possible de faire taire chacun d’entre eux, de baillônner la terre entière, face à une réalité qui crève les yeux et qui représente un tel danger pour la paix dans le monde ?

Malgré le terrorisme intellectuel et moral, les mesures de rétorsion économique, les procès, le lobby israélien ne parvient pas à maquer la réalité.

Israël, seul pays au monde à avoir légalisé la torture :

La torture a été officiellement bannie par la Cour suprême israélienne le 6 septembre 1999. Mais dans un arrêt du même jour, la même Cour Suprême énonce que les services de sécurité peuvent invoquer la « nécessité » pour justifier le « recours à des pressions physiques et psychologiques » contre les personnes accusées d’ « activités terroristes hostiles ». Il est écrit que les interrogatoires doivent être « vigoureux et exhaustifs », « à l’aide de stratagèmes, y compris de tromperies », mais que lorsque ces moyens n’atteignent pas leur but, des « pressions physiques modérées » peuvent être utilisées.

Israël devient ainsi le premier Etat au monde à légaliser la torture. En dépit de la ratification par Israël de la Convention de 1984 sur la torture, qui instaure le principe d’inspections internationales dans les prisons des pays signataires, pour vérifier que la torture n’y est pas pratiquée, le gouvernement israélien n’a jamais autorisé de telles procédures.

Hannah Friedman, directrice du Comité israélien contre la torture , rapporte que 58 % des détenus palestiniens sont soumis à des actes de violence, battus, maintenus dans des positions douloureuses, empêchés d’aller aux toilettes et de dormir, menacés de viol, de voir leurs maisons détruites et leurs proches attaqués. Les détenus ne peuvent voir un avocat que 18 jours après leur arrestation !

Au Sud-Liban, dans la prison de Khiam sous contrôle israélien, « la quasi-totalité des prisonniers libanais comme palestiniens sont torturés, coupés de leurs familles depuis des années, en violation des Conventions de Genève » a témoigné Amnesty International.

A propos de la prison secrète, appelée « Etablissement 1391 », une forteresse plantée sur une colline dominant un kibboutz, dans le centre d’Israël, cachée par des murs élevés et des sapins, l’ avocate israélienne Lea Tsemel, déclarait après les arrestations massives d’avril 2002 et la détention de Marwan Barghouti dans cette prison :
« Quiconque entre dans cette prison est littéralement susceptible de disparaître, potentiellement pour toujours. Elle n’a rien à envier aux geôles des dictateurs d’Amérique du Sud ».

Signalons que l’ association israélienne Hamoked a déclaré soupçonner Israël de posséder plusieurs prisons secrètes et de les ouvrir ou les fermer en fonction de ses besoins. Dalia Kerstein, directrice de l’association pense également que l’Etat hébreu sous-traite ses services pour d’autres pays. « Israël possède des décennies d’expérience en matière de torture et d’interrogatoire de prisonniers arabes,­ exactement le savoir-faire dont les Américains ont besoin dans l’après-coup des invasions de l’Afghanistan et de l’Irak. ».

Portons également à la connaissance de Madame Alliot-Marie le
Rapport de la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH), intitulé « Les prisonniers palestiniens en Israël : Conditions inhumaines des détenus politiques » :

Le rapport indique notamment : Israël ne reconnaît pas aux prisonniers palestiniens, le statut de prisonniers de guerre. Dans la pratique, des ordres militaires israéliens régissent les conditions de détention et notamment le régime de la détention administrative qui permet de détenir une personne jusqu’à 6 mois renouvelables sans obligation de jugement. En outre, les conditions de défense des prisonniers sont très préoccupantes : une personne peut rester 32 jours sans voir un avocat, seuls les avocats israéliens peuvent plaider devant les juridictions militaires, leur accès aux camps est limité, le nombre d’avocats disponibles à cette fin très faible, d’autre part les entretiens avec leurs clients ne sont pas confidentiels. Dans les cas de détention administrative, les conditions d’un procès équitables sont loin d’être garanties, l’avocat n’ayant même pas accès aux éléments de preuve.

Ce même rapport décrit des conditions de détention inhumaines et « exprime sa préoccupation quant à la détention de mineurs – à partir de 12 ans – (325 mineurs prisonniers en avril 2003), qui sont souvent détenus sans séparation avec les adultes. »

«  La mission a également recueilli des témoignages de mauvais traitements, de tortures et de pressions psychologiques, qui subsistent malgré la décision de la Cour suprême du 6 février 1999 proscrivant le recours à certaines de ces méthodes, sauf sous certaines conditions. La FIDH s’inquiète également de la quasi-impunité des forces armées israéliennes.

En ce qui concerne les tortures pratiquées par les agents du Shin Bet (services secrets), l’avocat israélien Shmuel Zelberman raconte comment l’un de ses clients plaestiniens est mort des suites des tortures subies. lL’avocate israélienne Felicia Langer a rapporté que son client a été enfermé pendant 3 jours dans une cage de 60 cm, sur 1,60 m, avec une cagoule sur la tête, avant de signer qu’il était membre du FPLP.

Pour se tenir un peu au courant, Mme Alliot-Marie pourra également prendre connaissance de l’article intitulé  » La torture en Israël – peur et tremblements », écrit par Joseph Algazy dans le quotidien israélien Haaretz du lundi 13 janvier 2003, où sont rapportés de nombreux témoignages de torture.

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« Coloniser, exterminer »

A propos de l’armée « la plus morale du monde », nous rappelons les déclarations du philosophe Yeshashu Leibovitz qui écrivait en 1988 :

« Cette même armée glorieuse produit en son sein des soldats qui enterrent vivants des adolescents arabes. Tout comme les autorités judiciaires israéliennes distinguent entre les tortures proprement dites, et des tortures « modérées » ou acceptables », les autorités militaires font la distinction entre un véritable ensevelissement de personnes vivantes et un ensevelissement de personnes vivantes dont le visage n’a pas été recouvert de terre. Devons-nous comprendre que nous aurons à faire la différence entre les vrais nazis et les nazis modérés ? ».

Quant à Monsieur Sarkozy, qui se contente– pour le moment– de faire enlever des enfants à la sortie des écoles maternelles– il saura que ses amis israéliens, auxquels il ne cessent de dérouler le tapis rouge ne prennent pas toujours la peine de les mettre dans des avions. Souvent il les tuent sur place, ou à la sortie et même à l’intérieur des écoles.

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Et pas un seul soldat israélien n’a jamais été puni pour cela. Les dommages collatéraux sont inévitables dans le cas de figure de l’occupation et de l’annexion de terres, n’est-ce pas ?

Quelques citations d’Israéliens honnêtes à l’usage de Mme Alliot-Marie et M. Sarkozy

« Le génocide est associé dans nos esprits à des charniers ou des convois de population déportée. La mort lente infligée au peuple palestinien n’a peut être pas encore de nom, mais comment est-il possible que la société israélienne se ferme hermétiquement le cœur et les yeux à ce spectacle ? » Tanya Reinhart, israélienne, professeur de linguistique

« Dans ce qui se publie d’habitude, un attentat palestinien est décrit comme le tonnerre par une journée claire et pas comme un maillon dans une chaîne d’événements sanglants où la main d’Israël a toujours le dessus. Mais lorsque nos enfants, les soldats, tuent sans motif, à l’arme lourde, des enfants palestiniens et des parents palestiniens, jamais on ne rappelle qu’il s’agit d’êtres humains » Nurit Peled-Elhanan, israélienne dont la fille de 16 ans a été tuée lors d’un attentat palestinien

« La poursuite de l’occupation a un prix, qui se paye. En pratique, il faut que le plus grand nombre possible de juifs israéliens comprennent que leur pays est devenu un paria, et le restera tant que l’occupation continuera » Ilan Pappé, historien israélien

« Il faut exercer une pression économique et culturelle sur l’Etat juif afin qu’il mette un terme à l’occupation militaire la plus odieuse de la deuxième moitié du XXème siècle » Ilan Pappé, historien israélien.

«  Jamais auparavant en Israël autant de généraux en uniforme, d’anciens généraux, d’anciens membres des services de sécurité, parfois déguisés en « universitaires », n’ont pris part au lavage de cerveau de l’opinion publique. » Baruch Kimmerling, l’un des plus grands sociologues israéliens

« Mon fils Arik n’a pas été tué parce qu’il était juif, mais parce qu’il faisait partie de cette nation qui occupe le territoire d’une autre. Quiconque refuse de tenir compte de cette terrible vérité nous conduira en fin de compte à la destruction ». Yitzhak Frankenthal, Israélien dont le fils de 19 ans a été tué par le Hamas

« Beaucoup de braves gens qui ne ressentent aucune haine envers les juifs, mais qui détestent la persécution des Palestiniens, sont désormais appelés antisémites » Uri Avnery, Israélien, dirigeant du mouvement pacifiste Gush Shalom

« Pour le moment, le monde ne réagit pas car les Juifs sont influents et les gens ont peur d’être taxés d’antisémitisme. Mais c’est nous, Juifs, qui sommes aujourd’hui responsables de l’antisémitisme » Jeremy Milgrom, rabbin israélien de l’association « Rabbins pour les Droits de l’Homme »

CAPJPO-EuroPalestine