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le gouvernement supprime des classes dans le public et va en créer dans le privé !

Alors que lycéens et enseignants descendent dans la rue pour protester contre la suppression de plus de 11 000 postes de professeurs dans l’enseignement public, le gouvernement débloque des crédits pour l’enseignement catholique dans les banlieues !


Le journal en ligne Médiapart annonce que le ministère de l’Education Nationale, , qui n’aurait plus d’argent, en a trouvé pour « favoriser l’essor de l’enseignement catholique dans les quartiers défavorisés ».

Une cinquantaine de classes dépendant du privé doivent ainsi être créées dès la rentrée 2008, dans le cadre du plan « Espoir banlieues » annoncé par Nicolas Sarkozy, le 8 février.

«Cette décision, prise en catimini, risque de déclencher un conflit majeur avec les professeurs du public, prévient Daniel Robin, responsable des questions de laïcité au Snes-FSU, principal syndicat du secondaire. Nous n’accepterons pas que l’Etat supprime des postes en masse dans les ZEP (zones d’éducation prioritaire) et finance parallèlement l’arrivée d’établissements catholiques ! »

Quand à la grande « défense de laïcité » au niveau de l’école, «Nous sommes décomplexés», revendique aujourd’hui Fernand Girard, chargé du dossier auprès d’Eric de Labarre. «Nous aussi !», répond sans ambages un conseiller de Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale…

Les pouvoirs publics s’apprêtent à verser aux établissements privés concernés une subvention de fonctionnement proportionnelle au nombre d’enfants inscrits (le « forfait d’externat »), ainsi qu’une sorte de « forfait d’internat », dans les cas où les élèves seront hébergés en pensionnat.

« Par ailleurs, souligne l’UFAL (Union des Familles Laïques), le Fonds assumera la rémunération des enseignants qui travaillent dans cette cinquantaine de classes., alors que le nombre de professeurs alloués au privé dépend traditionnellement de la quantité attribuée au public. C’est la tradition dite du « 80-20″ : 80% des enseignants pour le public, 20% pour le privé. Quand le nombre de postes diminue dans le premier, il baisse en proportion dans le second. Une arithmétique déclinée inlassablement depuis plus de vingt ans. Or en créant le « Fonds », le gouvernement ébranle ce principe : les postes affectés à ce dispositif dépendraient d’une ligne budgétaire particulière, et viendraient s’ajouter aux 20% traditionnels. Leur nombre est faible, mais tout de même. »

Ce à quoi Fernand Girard, l’un des responsables de l’enseignement catholique, répond, en affichant au passage son racisme, également « décomplexé » : « Le « 80-20″ n’est qu’une règle coutumière, qui ne figure dans aucune loi. Serions-nous au fin fond de l’Afrique ?! Nous sommes prêts à remettre tout ceci à plat. »

Il est urgent de réagir. La meilleure manière de le faire étant de soutenir les élèves et les enseignants du public qui manifestent contre cette situation. Prochaine manifestation annoncée : ce mardi 14 avril !

CAPJPO-EuroPalestine