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Israël interdit à Raji Sourani de quitter Gaza pour se rendre à la Conférence Internationale des Droits de l’Homme

Raji Sourani, directeur du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) de Gaza s’est vu refuser cette semaine, par Israël un permis de sortie de la Ville de Gaza, pour aller assister à une importante conférence sur les Droits de l’Homme, à Bruxelles.


Raji Sourani était invité à Bruxelles, à la Conférence accueillie par Diakonia, grande organisation suédoise pour le Développement. Il devait intervenir sur des questions de juridiction universelle, devant plus de soixante avocats, experts et spécialistes des droits de l’Homme, palestiniens, israéliens, et internationaux.

Mais malgré des interventions européennes, le gouvernement israélien lui a refusé son permis le jour même où il était prévu qu’il parte pour Bruxelles.

De même, Iyad Nasser, porte-parole du Comité International de la Croix Rouge (ICRC) et Issam Younis, directeur du Centre pour les Droits de l’Homme d’Al-Mezan, ainsi que Shawan Jabarin, directeur du centre des droits de l’homme d’Al Haq, à Ramallah en Cisjordanie, se sont vu refuser un permis pour aller à la Conférence de Bruxelles.

Il faut dire que le thème de la conférence : « Pour un travail de surveillance : Renforcer le droit international en Europe », ne réjouissait pas l’Etat hébreu.

Au cours de ces deux jours de conférence (13 et 14 septembre derniers), ont été présentées les interventions des avocats et des autres experts des droits de l’homme, dont Daniel Machover, Gonealo Boye et Ram Rahat. Daniel Machover est le Chef du Département Contentieux Civil au cabinet anglais d’avocats Hickman et Rose, l’un des plus importants avocats des droits de l’homme du Royaume Uni. Il a travaillé avec le PCHR sur un grand nombre de procès relevant de la juridiction universelle, dont le procès, qui a eu lieu en septembre 2005, contre Doron Almog, l’ancien chef du Commandement de l’armée Israélienne dans le Sud. Gonzalo Boye est le chef du cabinet espagnol Boye-Elbal et Associés, qui, pour le compte du PCHR a mené un procès sous juridiction universelle contre sept anciens responsables militaires israéliens pour crimes de guerre. Ram Rahat, représentant israélien de l’association israélienne non gouvernementale Yesh Gvul (« Il y a une limite ») a parlé de la campagne de son organisation, pour obliger les Forces israéliennes d’Occupation à ouvrir une enquête criminelle sur le bombardement, en juillet 2002, d’une maison résidentielle de Gaza par ll’armée israélienne, bombardement qui a tué dix huit personnes parmi lesquelles huit enfants.

La conférence de Diakonia avait pour objectif de réfléchir aux moyens de faire appliquer le droit international dans les territoires palestiniens occupés, et la possibilité d’ouvrir des enquêtes internationales contre les auteurs, et les auteurs présumés, de crimes de guerre.

(Communiqué du PCHR traduit par Carole SANDREL)

CAPJPO-EuroPalestine