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L’Université Al Quds suspend ses contacts avec les universitaires israéliens.

La seule université palestinienne qui continuait à maintenir des liens avec les établissements israéliens, et à s’opposer aux appels internationaux en faveur du boycott des universités israéliennes, a suspendu ses contacts avec ces dernières, en raison de leur absence de protestation concernant les massacres à Gaza.


La seule université palestinienne qui continuait à maintenir des liens avec les établissements israéliens et aussi à s’opposer aux appels internationaux en faveur du boycott des universitaires israéliens, a suspendu ses contacts avec les universités israéliennes à la suite de la guerre de Gaza.

L’Université d’Al Qods (Jérusalem), avec 10 000 étudiants sur les campus des villes d’El Bireh, Abu Dis et Jérusalem Est, en Cisjordanie, est connue pour ses liens avec l’université israélienne, en dépit des années d’occupation israélienne et d’annexions.

Mais dimanche elle a annoncé avoir gelé tous ses projets avec les établissements israéliens pour une durée d’au moins six mois, en attendant une remise en cause par ceux-ci de la politique israélienne.

Cette décision unanime a été déclenchée par les enseignants de la faculté d’Al Qods, qui ont fait connaître leur déception devant ces projets communs avec leurs collègues israéliens qui ont échoué à produire des résultats tangibles, et qui ont provoqué des frictions avec les autres facultés palestiniennes.

Le président d’Al Qods, Sari Nusseibeh, qui dans le passé s’était opposé au boycott d’Israël et avait appelé à « une coopération basée sur le respect mutuel », a persuadé ses collègues de ne pas casser les liens à titre définitif, mais de suspendre seulement la coopération pour une période de temps limitée.

Les enseignants de la faculté d’Al Qods ont déclaré à « The Chronicle » que des donateurs arabes, du Koweit notamment, ont refusé d’apporter des fonds à l’université en raison de sa politique de dialogue et de coopération avec Israël. Al Qods compte à peu près 60 projets communs avec les institutions israéliennes, pour un budget combiné d’environ 5 millions de dollars.

« Si la solution à deux états est aussi éloignée aujourd’hui qu’elle l’était il y a dix ans, rien ne justifie de continuer une coopération universitaire visant à atteindre cette fameuse solution », lit-on dans une déclaration publiée par l’administration de l’université d’Al Qods et qu’a rapportée l’International Middle East Media Center. (Centre International des Media du Proche Orient).

« Et rien ne justifie que l’on prolonge des coopérations, officielles ou non officielles dans d’autres champs, à commencer par une coordination de la sécurité entre l’autorité palestinienne et Israël. Cesser la coopération universitaire a pour but avant tout de faire pression sur Israël pour qu’il se conforme à une solution qui mette fin à l’occupation, une solution dont on a besoin depuis bien trop longtemps et que la communauté internationale a cessé de réclamer ».

Ce rapport a lié cette décision aux appels de plus en plus nombreux pour le boycott d’Israël, au Canada et aux Etats-Unis, à la suite des récents massacres de Gaza, au cours desquels différentes universités palestiniennes ont subi pour des millions de dollars de dégâts.

Les administrateurs de l’université ont exprimé leur déception quant à l’absence de protestation sérieuse de la part des universitaires israéliens en particulier, et des organisations de la société civile en général, et quant à l’échec de ces organisations à « comprendre l’injustice qui frappe les Palestiniens. »

L’administration a appelé les universitaires locaux, internationaux et régionaux à soutenir la position de l’université, en cessant leur coopération universitaire avec les institutions israéliennes, a rapporté « Ma’an News Agency »

Matthew Kalman

http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=35440

(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine