C’est avec une grande tristesse que nous apprenons la mort brutale de Georges Labica, philosophe et homme politique engagé, qui vient d’être victime d’une hémorragie cérébrale.
Georges Labica nous avait fait le plaisir et l’honneur d’animer deux conférences-débat à la librairie Résistances : l’une sur « les illusions électoralistes » et l’autre sur « la violence des classes dirigeantes au travers de leur appareil d’Etat ».
Spécialiste de la théorie marxiste, professeur émérite des universités (et notamment de Paris X-Nanterre) Georges Labica a beaucoup écrit : « Démocratie et révolution », « Théorie de la Violence », « Dictionnaire critique du marxisme….
Il n’était pas de ceux que le mot « révolution » effraie ou qui tentent de l’assimiler à « sanguinaire » ou « stalinisme » pour mieux maintenir les travailleurs dans le système d’exploitation en place.
Georges Labica défendait la Révolution française comme celle d’Octobre 1917, sans pour autant cautionner les parasites qui s’en sont réclamés pour mieux s’accaparer le pouvoir.
Militant anticolonialiste et anti-impérialiste de la première heure, il n’a cessé de défendre la cause des opprimés, de l’Algérie à la Palestine, en passant par l’Irak et toutes les luttes de libération des peuples.
Avec beaucoup de charisme et d’humour, il n’épargnait pas les racistes de tous poils.
Fin connaisseur du monde et de la culture arabe, auxquels il a consacré plusieurs ouvrages, Georges Labica était un érudit, mais surtout un homme civilisé, comme on en rencontre peu dans cette époque de pseudo-intellectuels de plateaux de télévision. Il était d’ailleurs rarement invité par les journalistes, en raison de son franc parler.
Il va nous manquer.
CAPJPO-EuroPalestine
